Chaque lundi, le souk hebdomadaire de Boufarik enregistre une grande affluence de visiteurs en provenance de plusieurs régions du pays. Très tôt le matin, de nombreux voyageurs descendent du train et se dirigent en grande file vers ce bazar à ciel ouvert très prisé par les voleurs qui y pullulent. On arrive difficilement à se frayer un chemin à cause de l'enchevêtrement des différents produits étalés de part et d'autre des allées piétonnes très étroites. Cela constitue une véritable aubaine pour les pickpockets qui opèrent par groupe. Leur technique est simple. Ils repèrent leur « proie », lorsque celle-ci est non accompagnée et commet l'imprudence de tirer toute une liasse de billets pour un achat important. Au même moment où l'un des voleurs donne un soi-disant coup de pied sur les mollets de la victime qui ne se concentrera ainsi que sur la douleur, un complice avec une rapidité de prestidigitateur lui vide le contenu de sa poche. Il y a quelques années, une autre technique fut employée en s'attaquant aux commerçants lorsque ceux-ci abandonnaient leurs marchandises en courant dans tous les sens suite à de fausses alertes à la bombe.