Les nouvelles techniques efficaces d'intervention, l'arrivée des nouveaux équipements, les formations à l'étranger sont autant de points abordés par les encadreurs de ce séminaire. Cette réunion a permis à l'ensemble des cadres de la DGPC des wilayas du pays de débattre des problèmes que rencontre la formation, nécessitant par conséquent une refonte des programmes de formation des différentes filières de ce corps dans ses actions. Bien entendu, ces programmes concernent la lutte contre les feux de forêt, les inondations, le sauvetage-déblaiement lors des séismes, les accidents domestiques, les accidents de la circulation, la plongée sous-marine et les risques chimiques au niveau des zones industrielles. En ce qui concerne ce dernier point, la DGPC compte créer, au niveau de chaque wilaya, une cellule mobile d'intervention. Compte tenu du déficit existant en Algérie, pour ne pas dire l'absence de moyens humains pour lutter contre ce risque, la DGPC a fait appel, dans le cadre de la coopération algéro-française, à des experts français, pour animer un stage de formation au profit de quarante officiers spécialistes, du 28 novembre au 7 décembre 2004 au niveau de l'école nationale de Bordj El Bahri. Quant à l'installation des cellules mobiles d'intervention chimique, elle sera entamée, selon le directeur de la formation du personnel de la DGPC, au cours de l'année 2005. L'ampleur des catastrophes dans le domaine marin est devenue très importante, causant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines. A cet effet, la DGPC a intégré un programme de formation plus conséquent, pour intervenir au-delà de 300 m et en haute mer. A rappeler que la DGPC est pourvue d'une école nationale de formation à Bordj El Bahri et de cinq annexes implantées à Aflou, Mostaganem, Oum El Bouaghi, Sidi Bel Abbès et El Hamiz. Lors de ce séminaire national, 7 ateliers ont été constitués sous les thèmes suivants : formation continue, formation spécifique, programme de recyclage, formation des agents de sécurité et de prévention pour les opérateurs économiques, initiation au matériel pédagogique adéquat pour la lutte contre les risques et le sauvetage, uniformisation des fiches pédagogiques pour chacune des spécialités, pédagogie commune sur la terminologie et la communication. A l'issue des débats au sein de chaque atelier, la DGPC a élaboré un recueil de recommandations. Les changements enregistrés dans le pays sont à l'origine de cette réflexion. Les éléments de la Protection civile sont donc soumis à cette inévitable mise à niveau pour prévenir les populations des différents dangers qui guettent leur quotidien et pouvoir intervenir selon les méthodes modernes grâce aux équipements et matériels adéquats. L'Algérie compte cinq ultra-léger motorisé (ULM), engins volants monoplace et deux avions Alouettes offerts par la France. Même si la Protection civile a acquis une riche expérience grâce à ses actions à l'échelle nationale et internationale, il n'en demeure pas moins que l'état des lieux soulevé lors de ce séminaire illustre les disparités, nécessitant de fournir plus d'efforts, humains d'abord mais surtout matériels. C'est la perpétuelle adaptation aux divers risques qui l'exige.