De plus en plus de personnalités et de forces politiques appellent au boycott de l'élection présidentielle du 9 avril prochain. Ainsi, le Mouvement démocratique social et laïc (MDSL), issu du MDS, lance un appel à un « boycott massif, actif et pacifique » de cette élection, car convaincu que le système « ne peut pas se réformer par l'entrisme ». Rappelant le passé de ce mouvement depuis le PAGS jusqu'au MDS, dirigés par le défunt Hachemi Chérif (mort des suites d'une longue maladie en août 2005), le MDSL réaffirme avoir toujours lutté contre « toutes les manœuvres politiques destinées à maintenir le système rentier et corrompu et à blanchir les assassins et leurs commanditaires par la Rahma, la réconciliation nationale ou la concorde civile ». Relevant la nécessité d'un « nouveau statut » pour l'armée algérienne (ANP) sur la base de choix républicains, démocratiques et modernes afin d'en faire une « institution trans-partisane », le MDSL appelle à la tenue d'assises républicaines avec les forces politiques qui aspirent au changement. Comme il juge nécessaire une « transition » qui déboucherait sur « une nouvelle Constitution et de nouvelles institutions démocratiquement élues ». Une transition qui devrait être menée, selon ce mouvement, par « un gouvernement de combat républicain ».