Les côtes de la Kabylie maritime sont-elles prêtes, cette année, pour recevoir la prochaine saison estivale ? La dynamique des travaux d'amélioration urbaine et le confortement des infrastructures hôtelières dans les villes côtières sont toujours en cours. D'autres projets sont inscrits pour cette année 2009. Un programme qui vise à augmenter les capacités d'accueil dans la région afin d'attirer plus de touristes vers les villes côtières d'Azeffoun et de Tigzirt. L'administration tente également d'encourager le tourisme de montagne. Bien que les chiffres présentés par la direction du tourisme soient au vert, notamment le chiffre d'affaires global, réalisé sur l'hébergement, la restauration… qui est de plus de 456 millions de dinars, soit une augmentation de 28,90% par rapport à 2007, la fréquentation hôtelière est insignifiante, puisqu'elle accuse un recul de 10 % par rapport à 2007. Autre indicateur d'un secteur touristique en bonne santé : l'affluence des touristes étrangers. Ces derniers sont de moins en moins nombreux à pratiquer le tourisme urbain, climatique, mais surtout balnéaire. 2400 arrivées ont été enregistrées en 2008, contre 3036 en 2007. (6812 nuitées d'étrangers en 2008 contre 9962 en 2007). Pendant que l'administration se targue d'avoir augmenté le parc hôtelier, d'avoir dégagé plus d'espaces de parking, et amélioré les conditions d'hygiène sur les plages et dans les villes, mais aussi l'entame de gros projets d'aménagement des plages, l'engouement des touristes nationaux et étrangers reste timide.Cependant, le représentant de l'APW, dans son intervention, a mis le doigt sur un aspect primordial pour aspirer à développer le tourisme et attirer d'avantages de visiteurs. « On ne peut pas aspirer à développer le tourisme, alors que nous n'arrivons pas encore à nous débarrasser de nos déchets durs. Aussi, il faut mettre à niveau les infrastructures de base, tels que les réseaux de distribution d'eau potable durant la saison estivale, l'amélioration du réseau routier… », dit-il. Outre l'alimentation insuffisante des deux villes en eau potable, l'élu déplore également l'inexistance d'une station de production d'énergie électrique. « Il existe un seul hôtel au niveau d'Azeffoun qui fonctionne grâce à un groupe électrogène », a-t-il déclaré. Par ailleurs, il interpelle les autorités locales à persévérer dans les efforts qui sont entrepris « pour délimiter les zones touristiques et mettre de l'ordre dans les agences de voyage », conclut-il. Se voulant rassurant, le représentant de la direction de l'hydraulique de Tizi Ouzou estime qu' « avec le raccordement de la chaîne AEP qui reliera Tigzirt, nous atteindrons 25 000 m3/j et s'ajouteront 15 000 m3/j avec la réparation des réseau défectueux ». Dans la perspective de développement du secteur de l'hydraulique, le projet centralisé, qui consiste à alimenter en eau les communes du nord par la station de dessalement de l'eau de mer, à Cap Djinet, est en cours, selon le même responsable. Signalée par le chef de daïra de Tigzirt, la station d'épuration des eaux usées ne suffit pas au traitement des rejets des 50 000 h que compte la daïra. Sur ce sujet, la DHW prévoit également son extension. S'agissant de la prise en charge sanitaire, le chef de daïra dénombre également le manque de moyens humains et matériels dont souffrent les infrastructures de sa ville.