Le nombre des stations de lavage et de graissage ouvertes en milieu urbain sans que les services de l'APC ne procèdent à l'inévitable enquête commodo-incommodo, pour voir leur impact sur l'environnement devient de plus en plus important. Une situation qui a provoqué l'ire du wali qui n'a pas ménagé la municipalité lors de la session de l'APW tenue le 30 décembre dernier, lors de laquelle il a mis l'accent sur la nécessité de mener des opérations de suivi rigoureux de ces lieux. Selon les chiffres avancés par le premier responsable de l'exécutif, 17 stations recensées exercent en violation de la réglementation en vigueur. Des rapports établis par les services de la direction de l'environnement précisent que malgré un contrôle drastique, la majorité de ces stations continuent à déverser les huiles usagées dans le réseau d'assainissement et, dans la plupart des cas, cette manière de procéder, tout à fait condamnable, se fait sans épuration. Ce qui induit de graves nuisances à l'environnement et notamment des risques de contamination des cours d'eau, des sols et des eaux souterraines, selon les spécialistes en la matière. Voulant s'assurer que son message a été bien entendu et compris, le wali chargera les services techniques de l'APC de mener des opérations de contrôle afin de discerner le bon grain de l'ivraie. Lancée le 19 janvier écoulé, cette action a été confiée à la direction de l'environnement qui affiche, à ce jour, une vingtaine de sorties sur le terrain. Le rôle qui lui est dévolu dans ce cadre est de contrôler la mise en conformité des stations de lavage et graissage par rapport aux recommandations fournies par les services compétents, notamment la nécessité de se doter de bassins de décantation (déshuileurs) devant servir à épurer les eaux de lavage chargées d'hydrocarbures. Dans ce cadre, souligne un rapport de la direction de l'environnement, une opération concertée avait déjà été menée en 2008 par des brigades d'intervention composée d'éléments de la Protection civile et des directions de l'industrie, du commerce et de l'environnement. Axée sur les volets sécurité, prévention, hygiène et environnement, cette action s'est essentiellement focalisée, pour des raisons évidentes, sur le territoire de la commune de Constantine où ont été menées 20 inspections sur les 31 faites au niveau de la wilaya. D'après le bilan de celle-ci, les stations visitées ont généré, durant cette même année, près de 1 300 t de déchets composées essentiellement d'huiles usagées et d'eaux de lavage polluées par les hydrocarbures, jetées dans la nature.