Une station de lavage-graissage dans un quartier résidentiel ! Polisseuse, aspirateurs et compresseur, ce sont là des équipements bruyants causant des nuisances sonores dans une zone réglementaire homogène et prescrite uniquement pour des commerces intégrés en plus des habitations. « La santé de nos parents et grands-parents subit des aléas, et il existe une note d'information - n°03-03 du 16 février 2003 - qui stipule que l'enquête de commodo et incommodo au sujet de l'exploitation des installations classées n'a pas été respectée pour la cité des frères Benaouda de Blida, à l'impasse E », dira un des nombreux habitants venus se plaindre à notre quotidien après avoir épuisé toutes les voies de recours, documents à l'appui : Drag, Duch, apc, apw, wali, directions de la santé, de l'hydraulique, de l'environnement et les ministères concernés. « Notre calvaire dure depuis l'an 2000, date de la création de cette activité professionnelle portant préjudice même à la consommation de l'eau pendant que nous vivons un rationnement », s'exclamera un des plaignants. Et un autre voisin d'évoquer le statut de citoyen : « nous sommes tous égaux devant la loi et payons tous nos impôts ! C'est à l'administration de veiller à notre quiétude. » « Les liftings opérés aux véhicules de luxe, les minibus ainsi que les lavages de moteurs avaient abouti un jour, après dépôt de plainte, à sa fermeture, fermeture qui ne durera que le temps d'une intervention en haut lieu : cela se passait en 2001 ! », tonnera, épuisé, M. Rachid, qui avait encore du mal à parler. Des photos du quartier sont exhibées, avec accaparement des trottoirs et passages dans une impasse où la quiétude semble révolue. Même une lettre au président de la République, dont une copie nous a été montrée, n'a pas eu d'effet. A la place d'espaces verts, des autorisations sont délivrées pour des activités que tout un chacun refuse de subir devant chez soi.