Selon le bilan de la SGBV pour l'exercice 2008, les cours moyens des deux seules actions cotées à la Bourse, en l'occurrence les titres Saidal et El Aurassi, ont été respectivement de 400 DA et 424 DA. Ces actions représentent à peine 2% des échanges enregistrés, contre 98% pour les obligations. Au bout de près d'une décennie d'activité, la Bourse d'Alger continue d'afficher une capitalisation des plus insignifiantes, représentant à peine 0,07% du produit intérieur brut (PIB), selon l'estimation du directeur général de la Société de gestion de la Bourse des valeurs (SGBV), Mustapha Ferfera. La notion de capitalisation boursière est constituée de la somme des capitalisations des entreprises cotées, sachant que la capitalisation d'une entreprise est le produit de la multiplication du cours coté de son action par le nombre d'actions composant son capital. Ainsi, bien qu'elle soit passée de 6,3 milliards de dinars à fin 2007 à 6,5 milliards de dinars au 31 décembre 2008, la capitalisation de la Bourse d'Alger reste marginale. Une faiblesse qui s'explique autant par le nombre réduit des actions qui y sont cotées – deux titres de capital seulement – que par leurs cours relativement bas. En effet, selon le bilan de la SGBV pour l'exercice 2008, les cours moyens des deux seules actions cotées à la Bourse, en l'occurrence les titres Saidal et El Aurassi, ont été respectivement de 400 DA et 424 DA. En termes de volumes de titres transigés, ces actions représentent à peine 2% des échanges enregistrés, contre 98% pour les obligations. Globalement, le marché boursier d'Alger a enregistré, en 2008, un total de 545 transactions, soit une moyenne de 5 par séance, sachant que 2 séances de négociations s'y tiennent chaque semaine. Si le compartiment des actions demeure aussi peu animé en l'absence de nouvelles admissions d'entreprises à la Bourse, celui des obligations connaît, en revanche, un regain d'activité en 2008, à la faveur des nouveaux emprunts émis à l'adresse du grand public. Ainsi, alors que le marché des actions n'a enregistré que 52 103 titres transigés pour une valeur de 21,414 millions de dinars, le compartiment des obligations a quant à lui bouclé l'exercice 2008 avec une valeur transigée de quelque 1,197 milliard de dinars pour 132 007 titres échangés. Selon le directeur de la SGBV, quelque 70% des transactions au niveau de la Bourse d'Alger sont le fait des banques, tandis que les petits porteurs en accaparent à peine 30%. Pourtant, les placements en obligations, insiste ce même responsable, sont bien plus attractifs que les autres produits d'épargne. Les obligations, précise-t-il, offrent actuellement un rendement en taux d'intérêt allant de près de 5% à 6% nets d'impôt, contre 1,5 à 3% de rendement brut pour les dépôts bancaires. « Si le public n'affiche pas un grand engouement pour les placements en Bourse, c'est surtout parce que la diffusion de l'information n'est pas suffisamment assurée », estime, en définitive, le directeur de la SGBV. A noter qu'actuellement, le marché boursier d'Alger compte 6 valeurs mobilières cotées, soit deux actions (titres de capital) et quatre obligations (titres de créances), en plus des Obligations assimilables du Trésor (OAT). Introduites à la cote en 2008, ces OAT ont enregistré une valeur transigée de 1,76 milliard de dinars sur 11 mois, selon les chiffres de la SGBV. Outre les obligations d'Air Algérie, Algérie Télécom et les deux titres de Sonelgaz, la cote devrait accueillir très prochainement le premier emprunt public émis par une société privée, à savoir celui lancé récemment par le groupe Dahli.