Le deuxième emprunt obligataire placé par le groupe Sonelgaz auprès du grand public a fait hier l'objet d'une première séance de négociation à la cote officielle de la Bourse d'Alger. Selon les résultats communiqués par la Société de gestion de la Bourse des valeurs d'Alger (SGBV), cette première cotation s'est soldée par un volume total de 50 titres transigés pour une valeur globale de 250 000 DA. Animée par cinq intermédiaires en opération de bourse (IOB), en l'occurrence ceux représentant la BNA, la BEA, le CPA, la BDL et la Cnep, la séance de négociation sur cette seconde ligne d'obligations de Sonelgaz a donné lieu à une seule transaction validée pour deux ordres introduits respectivement à l'achat et à la vente. Ce second emprunt du groupe Sonelgaz a été émis, rappelle-t-on, en juin dernier par appel public à l'épargne. D'un encours global de 30 milliards de dinars, cet emprunt, nous précise le directeur général de la SGBV, Mustapha Ferfera, a permis à l'entreprise émettrice de lever un montant de 24 milliards de dinars auprès du grand public, tandis que le montant restant avait été levé auprès des banques. Avec leur introduction officielle à la cote, les titres de créance (obligations) souscrits par un large public d'épargnants sont donc, dès hier, librement négociables au parquet de la Bourse. Sonelgaz, faut-il par ailleurs préciser, compte désormais deux lignes d'obligations cotées en bourse, sachant que son premier emprunt émis à l'adresse du grand public fait déjà l'objet de négociations régulières à la cote depuis mai 2006. Outre les deux titres de créance de Sonelgaz, le compartiment obligataire du marché boursier d'Alger compte deux autres obligations, à savoir celles respectives de la compagnie Air Algérie et du groupe Algérie Télécom. En revanche, après le retrait du groupe Eriad-Sétif, le compartiment des actions (titres de capital) continue de n'afficher que deux entreprises cotées, en l'occurrence l'EGH El Aurassi et le groupe pharmaceutique Saidal. Une capitalisation dérisoireL'action de ce dernier, affirme cependant M. Ferfera, a connu, en termes de transactions, une nette reprise au cours du premier semestre de l'année en cours, avec une valeur globale transigée de 9,6 millions de dinars pour un cours moyen de 400 DA le titre. Globalement, note le même responsable, sur les six premiers mois de 2008, la Bourse d'Alger a enregistré une valeur transigée de plus de 623 millions de dinars sur les obligations et quelque 15 millions de dinars sur les actions. Toujours est-il, au regard du nombre insignifiant d'actions d'entreprises qui y sont cotées, le marché boursier d'Alger n'affiche qu'une capitalisation dérisoire d'à peine 6,5 milliards de dinars, selon l'évaluation de M. Ferfera. Interrogé sur la récente opération lancée par Eriad-Sétif pour le rachat du reliquat de ses actions cédées en 1999, le directeur de la SGBV nous a précisé qu'il s'agit en fait d'une opération « hors Bourse ». Et d'expliquer : « Ce n'est pas une nouvelle offre publique de retrait (OPR), car celle-ci a été menée à terme de juillet à octobre 2006 et a permis à Eriad de récupérer 94,5% de ses titres en circulation. » Selon notre interlocuteur, l'actuelle opération porte donc sur le reliquat des titres de ladite entreprise qui, rappelons-le, s'est retirée en 2006 de la Bourse d'Alger.