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gestion des risques
Publié dans El Watan le 09 - 01 - 2005

Par sa force, sa magnitude – 6,8 sur l'échelle ouverte de Richter -, les pertes humaines qu'il a engendrées et les dégâts considérables qu'il a occasionnés, ce séisme sera ainsi devenu «le plus meurtrier qu'ait connu la région algéroise, notamment depuis plusieurs siècles (1716), et le second événement majeur ayant affecté l'Algérie du Nord après celui d'El Asnam du 10 octobre 1980 (in La Lettre du CRAAG. Numéro spécial, juillet 2003)». Le risque sismique est désormais une vérité qui vient mettre – trop tard ? – un terme aux réticences et au laxisme de tous bords. La prise de conscience s'est doublement imposée aux pouvoirs publics et aux citoyens des régions du Nord qui n'ont plus guère le choix que de vivre avec. La réduction du risque, à travers l'acte de bâtir en particulier, implique les secteurs sans exclusive «parce qu'il doit, insistent les experts, impérativement être intégré de façon permanente dans le développement socioéconomique du pays». Et pour cause. Alger est, depuis le séisme du 21 mai 2003, classée zone III et passe ainsi de zone de sismicité moyenne à élevée – le territoire national est divisé en 5 zones de sismicité croissante (zone zéro, zone I, IIa et IIb et zone III).
Aujourd'hui encore, beaucoup continuent à s'interroger sur les conséquences dramatiques de ce tremblement de terre. Aurait-on pu éviter ces victimes ? Aurions-nous pu prévoir, prévenir ce séisme ? La première question interpelle de fait tous les acteurs impliqués dans l'acte de bâtir ; la seconde «triture» tous ceux qui espèrent encore percer le secret des séismes. Néanmoins, les décisions prises par les pouvoirs publics au lendemain de la tragédie ont directement trait à la réduction du risque comme garant de préservation des vies humaines à travers, entre autres, le renforcement des capacités des structures scientifiques pour une meilleure évaluation de l'aléa, l'évaluation de la vulnérabilité du bâti (expertise, confortement et réhabilitation), des mesures pour un meilleur aménagement du territoire, des mesures dans le domaine de la construction (révision du RPA et de la carte de zonage) et la prise en charge du risque par les assurances (la Cat Nat). Revenant à la question liée à l'éventuelle prévision de ce phénomène naturel, les chercheurs du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), pour ne citer que ces derniers, répondent que «l'une des premières conclusions que nous avons pu tirer suite au séisme du 21 mai est qu'Alger n'était pas (et n'est plus, ndlr) à l'abri. Ce qu'il faut savoir aujourd'hui, c'est que la faille existant au large de Zemmouri-Boumerdès, qui est à l'origine du séisme et qui était jusqu'alors inconnue – les séismes modérés à faibles de la région de Boumerdès étaient essentiellement liés au contexte tectonique local – est capable de générer un séisme d'une magnitude de 6,8 sur l'échelle ouverte de Richter. Il y en aura forcément un autre, mais l'on ne sait pas quand ! Il est en substance important de rappeler que depuis 1365 nous n'avions jamais enregistré d'activité sismique en dehors de la région de Thénia. C'est dire que cette nouvelle structure active a mis des siècles à se produire, et elle en mettra peut-être tout autant pour se manifester à nouveau.» M. Hamdache, chercheur au CRAAG, chargé de la communication depuis le 21 mai 2003, tient, pour sa part, à mettre en relief le fait que le nord de l'Algérie n'a toutefois, jusque-là, connu que des séismes modérés. Les séismes forts dépassent, selon lui, la magnitude 7 sur l'échelle ouverte de Richter. Abordant la question relative à l'appréhension par la population de ce phénomène, il estime que «le CRAAG agit comme un maillon pour démystifier le phénomène du séisme qui ne doit pas être perçu ni vécu comme une fatalité». Il est important de retenir que les dégâts engendrés dans la zone épicentrale -plus grand nombre de pertes en vies humaines (2274 morts…), les effets des surfaces (liquéfaction, rupture de berges d'oueds et glissements de terrain), les effondrements et les basculements d'immeubles renseignant sur ladite faille – ont impulsé la nécessité de lancer dès août 2003 un projet dans le cadre de la coopération algéro-française en vue de topographier le fond marin dans cette zone. Cette nouvelle donne aura requis la réactualisation de la carte de l'aléa sismique incorporant les dernières données et la carte de zonage sismique.

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