Elle avait été appuyée par des expositions de documents, photos, plans directeurs de la commune et des sites El M'haffeur, la Colonne, Aïn Achir, Joanonla, Oued Forcha, l'Avant Port et Oued Eddeheb, toutes des cités concernées par les POS. Il n'y a pas eu d'engouement autour de cette initiative qui pourrait faire des émules de par la finalité sociale que les initiateurs s'étaient fixés d'atteindre. Les cadres désignés pour expliquer, orienter et sensibiliser les citoyens dans le cadre de cette enquête publique, n'ont pas eu à se mélanger les pinceaux. Ce qui leur a permis de se concentrer pleinement sur les explications qu'ils avaient à fournir sur le plan urbanistique ou sur le bien-fondé de tel ou tel autre projet d'intérêt général que les citoyens auraient souhaité voir concrétiser. Analysées, les remarques des uns et des autres font apparaître la nécessité de la préservation de l'environnement, la création d'autres espaces verts, d'aménagements d'infrastructures de détente et de loisirs ainsi que de services publics. Cependant, le terrain jouxtant le cimetière chrétien sis entre les crêtes et la cité M'haffeur a retenu l'attention d'un plus grand nombre de citoyens intéressés par cette enquête publique. Il s'agit des sept hectares d'un lot qui en compte 14. Au lendemain de la réception d'une partie de l'enceinte qui délimite les 2 parties du lot, cette surface immense a été officiellement restituée à la commune. Rappelons que cette enceinte avait été réalisée à l'initiative du Consulat général de France à Annaba en charge des 50 % du montant global de 14 millions de dinars. Les travaux de réalisation de l'enceinte avaient été lancés au lendemain de la réunion tenue à la fin de l'été 2004 qui a regroupé des membres de l'APC de Annaba, ceux de l'association de sauvegarde des cimetières européens de l'Est In Memoriam et des responsables du Consulat général de France à Annaba. Un accord sur la prise en charge de l'entretien ainsi que la réalisation de l'enceinte avait été officiellement signé. Or, si les autorités françaises ont, via leur consulat de Annaba, respecté leurs engagements, ce n'est pas le cas des responsables de la mairie de Annaba. Les élus locaux semblent se complaire dans les positions attentistes et les engagements sans lendemains. C'est pourquoi, bon nombre de visiteurs de l'exposition du grand hall du siège de la commune chef-lieu de wilaya de Annaba ont exprimé leur scepticisme. «Ils ne sont même pas capables de gérer l'enlèvement des ordures, l'entretien des routes et de l'éclairage public, mettre à la disposition des citoyens les imprimés d'état civil en quantité, comment veut-on nous faire croire qu'ils sont en mesure de gérer des POS et de respecter des engagements comme celui de participer financièrement à la réalisation de la nouvelle enceinte du cimetière chrétien. Je crois que cette enquête publique n'est rien d'autre qu'une mise en scène», a estimé Mohamed Tahar Souyed, un des visiteurs de l'exposition sise siège de l'APC de Annaba.