Contrairement aux autres douars de la commune de Gouraya (wilaya de Tipaza) qui ont bénéficié de programmes de développement rural, les populations du douar Ben Ali ont été comme oubliées par les décideurs locaux. Ce douar n'a, en effet, pas bénéficié de Projets de proximité du développement rural intégré (PPDRI). L'unique établissement scolaire du cycle primaire, qui accueille à ce jour les enfants de cette zone rurale qui se trouve à 12 km environ au sud de la ville de Gouraya, est dans un état de dégradation avancé. Le problème du foncier empêche toutes les implantations d'équipements publics dans cette zone. Compte tenu de la complexité de la situation du foncier dans cette localité reculée et déshéritée, Kherzal Aïssa, qui habite ce douar, a décidé de verser dans le domaine public une superficie de terrain, qui aura permis la construction d'un réservoir d'eau d'une capacité de 250 m3. Ce réservoir sert à alimenter la population locale estimée à 750 âmes. Il n'en demeure pas moins qu'il reste encore à entreprendre la 2e tranche des projets relatifs à l'alimentation en eau potable (AEP) et au réseau d'assainissement dans ce douar. Sur un autre plan, il y a lieu de relever que le programme de l'habitat rural dans cette région de Gouraya avance plutôt bien. Pour combler le retard enregistré en matière de développement rural au niveau de cette zone sensible, la décision a été prise par le chef de l'exécutif de la wilaya d'y affecter, enfin, une enveloppe financière de 31 millions de dinars pour la mise en œuvre des actions individuelles et collectives programmées dans la cadre du PPDRI. Des jeunes de ce douar souhaitent la construction de postes d'observation au sommet des montagnes forestières pour surveiller les mouvements suspects des terroristes. Le manque de moyens de transport pour se rendre à Gouraya, le chômage et l'absence de pistes d'accès vers les habitations font également partie des préoccupations des citoyens de ce douar longtemps marginalisé.