La municipalité d'Aït R'zine est confrontée au problème du manque d'assiettes foncières à l'instar de beaucoup de communes de la wilaya de Béjaïa. Ce qui fait que des projets importants se retrouvent mis au « frigos » en attendant la disponibilité des terrains. Une rareté qui vient également du mauvais usage du potentiel existant. A l'exemple de la réalisation de 20 logements (LSP et évolutifs) qui sont déclarés non conformes par le CTC et destinés finalement à la démolition, nous apprend le P/APC, Amghar Abdenour. Un projet de réalisation d'un ensemble de 18 logements sociaux ne trouve pas, quant à lui, de terrain pour le recevoir. Toujours par manque de poches foncières, la commune a pu concrétiser seulement 10 locaux à usage professionnel sur les 100 prévus, construits à Guendouz (chef-lieu communal). Aucun investisseur ne s'est par ailleurs installé dans cette commune pauvre en terrains domaniaux alors que des projets d'aménagement de terrains de sport de proximité pour des villages ne trouvent pas d'aires à exploiter. « Il faudrait que l'Etat fasse des acquisitions de terrains chez les propriétaires privés, il n' y pas d'autre solutions » préconise le maire. Il est vrai que la quasi-totalité des terrains de la commune relève du domaine privé. A ce niveau, le problème de l'auto-construction ne se pose presque pas puisque la localité a connu, ces dernières années, une véritable frénésie dans le domaine. L'anarchie et la densité urbaine dans le chef-lieu communal pose néanmoins problème, car l'exiguïté des espaces et la prolifération des constructions créent des encombrements quotidiens des véhicules et des piétons. A l'image de l'arrêt des fourgons qui desservent des villages tels que Bouchekfa, Ouizrane, Tighilt ou Abla, Handis, etc. Il est très difficile à un véhicule de se frayer un chemin, quand il n'est pas immobilisé des dizaines de minutes durant. Cette situation est d'autre part induite par le fait que Guendouz constitue pour la population des 14 villages de la commune (15000 habitants) une destination incontournable. Dans l'optique de désengorger Guendouz et d'améliorer le réseau routier, délabré au demeurant, l'APC projette d'ouvrir et d'aménager des pistes à travers un maillage entre les villages. Ainsi, entre autres, le tronçon village de Handis-RN106 sera revêtu. Egalement celui de Taourirt Ou Abla-Ichoukar (5 Km) en plus de l'ouverture d'une piste Ouizrane-Taourirt Ou Abla-Akbou. Cette dernière sera d'un apport certain pour la population de ces villages dans la mesure où elle permet un raccourci pour rejoindre Akbou et surtout, nous dit-on, l'hôpital pour les parturientes. Beaucoup de femmes ont dû accoucher chez elles, comme jadis, à cause de l'éloignement. Le Centre de santé à Guendouz est dépourvu d'une maternité et d'ambulances. « Cela fait 3 ans depuis que le ministère de la Solidarité Nationale nous a promis une ambulance, mais nous n'avons rien reçu » relève, dépité, M. Amghar, qui souhaite l'aménagement d'un point d'urgences médicales, d'un petit laboratoire et d'un service de radiologie au niveau du Centre de santé. Notre interlocuteur poursuit par ailleurs que les unités de soin des villages de Bouchekfa, Guenzet et Ichoukar sont fermées par manque de personnel « alors qu'il faudra une salle de soin pour chaque village. Pour ce faire, le budget communal est malheureusement insuffisant » déplore-t-il. Ce problème constitue l'une des causes de l'exode de la moitié des populations des villages de Ouizrane, Guenzet, et Taourirt Ou Abla, qui pour le travail, la scolarité, le transport et bien d'autres services, ont choisi de « s'exiler » sous des cieux plus cléments.