L'abattage sauvage des arbres est devenu un fait qui se pratique dans l'impunité totale, au vu et au su de tout le monde. C'est le cas à Boukhelifa où il suffit de se rendre dans le village PK10 pour y voir l'ampleur d'un crime à la tronçonneuse commis sur une vingtaine d'arbres. Stupéfaits, les citoyens assistent impuissants à cette opération d'abattage d'arbres centenaires, des eucalyptus longeant le long de la rivière Djoua. « Les auteurs de tels actes doivent être sévèrement punis car c'est une atteinte grave à l'environnement » dénonce un villageois. « Nous sommes consternés devant des eucalyptus centenaires découpés en morceaux sans que nos responsables locaux s'en aperçoivent » fulmine un quinquagénaire. Renseignement pris, ces eucalyptus, coupés en morceaux et transportés à l'aide d'un camion, sont vendus pour un spécialiste dans la transformation de bois. L'opération d'abattage, a-t-on constaté, continue par des « bûcherons » qui ignorent les conséquences que leurs actes peuvent occasionner sur l'environnement. Munis de haches ou de tronçonneuses, ils agissent dans des endroits reculés, pour éviter les regards indiscrets.