L'état du réseau routier laisse tellement à désirer, qu'il ne laisse personne indifférent. Mêmes les élus de l'assemblée populaire de wilaya, réunis la semaine écoulée en session ordinaire, ont tiré la sonnette d'alarme. Exceptés certains tronçons de voies de communication, notamment les RN21 et 44, l'ensemble du réseau routier est concerné par une détérioration rampante, dont la correction devrait nécessiter une intervention urgente. La réaction de l'APW concernant cette dégradation ne vient que remettre à l'ordre du jour un dossier important, au même titre que le logement, l'emploi, la santé et le transport. Faut-il l'inscrire dans les objectifs de la campagne pour les présidentielles d'avril 2009, ou s'agit-il d'une réelle volonté de prise en charge d'un secteur aussi stratégique que celui des travaux publics ? L'administration non plus n'est pas restée sans réponse face à l'état des routes, annonçant à ce propos qu'une enquête approfondie sur la situation du réseau routier sera bientôt lancée, sous l'égide d'un laboratoire régional. Elle s'intéressera notamment à la qualité des travaux routiers réalisés durant ces dernières années. Ce qui engendrera l'ouverture de dossiers concernant l'utilisation des deniers publics et le respect des normes de réalisation en vigueur dans le secteur des travaux publics ; 132 km de RN, 294 km de CW et 329 de chemins communaux composent le réseau routier de la wilaya, lequel joue un rôle de premier plan dans la dynamique de développement et d'investissement, d'où la nécessité de sa rénovation et sa modernisation par le recours aux entreprises de réalisation disposant d'un savoir-faire avéré. Il faut souligner dans ce cadre que des efforts financiers consacrés à l'entretien et à la maintenance des routes ont été déployés sans pour autant donner les résultats escomptés à cause du travail mal fait ou du manque d'expérience. En évoquant la situation dramatique des routes, l'opinion publique n'hésite pas à parler de « corruption » de « clientélisme » et de « cooptation », fléaux se répercutant sur la conduite des marchés. Quatrième ville du pays et pôle économique, touristique et universitaire, la ville a besoin d'un réseau routier impeccable, en mesure de corriger les dysfonctionnements générés par un développement anarchique et incontrôlé de l'extension urbanistique. L'absence de coordination entre l'ADE, la commune, les Travaux publics et la Sonelgaz, ou autres intervenants, est à l'origine de la détérioration des routes urbaines qui enregistrent, à longueur d'année, l'ouverture de chantiers pour la pose de canalisations sans qu'ils soient suivis des réparations nécessaires.