Ibdassen est un petit village d'environ 400 habitants, collé au flanc d'une montagne. Il est situé à 4 km au sud-ouest du chef-lieu communal ( Aït Chafaâ). C'est une région hostile et le quotidien des habitants n'est pas une sinécure. Que ce soit pour se rendre au lieu de travail, pour se rendre à l'école ou pour tout autre déplacement, c'est toute une gymnastique et les contraintes ne manquent pas. Ce qui aggrave la situation, ce sont deux dangers qui menacent en permanence ce petit village. D'abord l'existence d'immenses rochers « suspendus » au dessus d'une partie du village (Ibdassen bas), qui, tel l'épée de Damoclès, menacent de s'écrouler à tout moment et écraseraient tout sur leur passage. Le danger est omniprésent, hiver comme été. En effet, il n'y a pas que les eaux pluviales qui pourraient faire glisser ces énormes rochers, mais une secousse tellurique provoquerait facilement une avalanche dévastatrice. Ces scénarios catastrophes hantent ces pauvres villageois. Un glissement de terrain d'une grande envergure est en train d'emporter une partie du village (précisément celle épargnée par la menace des chutes de pierres). Deux maisons sont détruites, et les deux familles sont provisoirement relogées à la maison de jeunes de ce village. D'autres maisons, situées en contrebas de celles endommagées, risquent de subir le même sort. La menace n'est pas écartée, d'autant plus que le terrain continue à glisser inexorablement et que d'autres chutes de pluies risquent d'accélérer ce phénomène. Les deux familles assez nombreuses, recasées (à l'étroit) provisoirement par l'APC à la maison de jeunes, sont dans le désarroi total ; elles ont perdu leurs maisons et en sont psychologiquement affectées. Quand on sait que la commune d'Aït Chaffaâ est très riche en foncier, la délocalisation de ce village Ibdassen, est une solution qui s'impose d'elle-même. Mais dans un court terme, les autorités compétentes doivent réagir vite pour soulager ces citoyens affectés matériellement et psychologiquement par cette catastrophe.