C'est ce que nous a appris le premier magistrat de la commune, M. Saâdallah. «L'ensemble des familles qui y demeuraient, au nombre de 245, ont été relogées à titre temporaire dans des chalets à Bordj El Bahri, Aïn Taya et Bordj El Kiffan en attendant de bénéficier de logements en dur», nous explique notre interlocuteur. A titre de rappel, la plupart des ménages concernés y ont construit ces baraques de fortune au lendemain de l'indépendance, les autres durant la décennie noire, fuyant le terrorisme. Cela a permis d'atténuer un tant soit peu le nombre de demandes de logements sociaux adressées à l'APC de l'ordre de 11 000 pour une population avoisinant les 120 000 habitants, a-t-on appris de notre source. La localité s'est ainsi débarrassée d'une véritable plaie qui gangrenait son territoire, d'une part, à cause de l'hygiène déplorable due au déversement des eaux usées et la prolifération de décharges sauvages favorisant la dégradation de l'environnement et accentuant la misère et la malvie de ces habitants et, d'autre part, la suppression d'un foyer de fléaux sociaux de tous genres. Les assiettes de terrain récupérées jouissant d'une superficie de 11 ha sont pressenties pour l'extension de la zone industrielle déjà existante. «Cela permettra de générer des sources de financement pour la commune, qui favoriseront la mise en place de nombreux projets et la création de postes de travail pour les jeunes chômeurs des Eucalyptus», ajoute le P/APC En attendant, il a été procédé à la clôture de la surface en question. Néanmoins, les élus locaux sont confrontés à une tâche ardue concernant la débidonvilisation de la commune et ne sont pas au bout de leurs peines. De ce fait et selon un recensement diligenté par les services sociaux de l'APC, pas moins de 650 autres constructions de ce genre ont été dénombrées au niveau de cette zone. Ces dernières sont répertoriées sur plusieurs sites, notamment Haouch Kamas, Berrouagui, Haï Kouifa et Cherarba pour ne nommer que ceux-là. «Le problème est d'autant plus épineux que le nombre de ces constructions augmente au fil des jours sans que les pouvoirs locaux puissent y remédier. D'autant plus que la commune ne dispose d'aucun moyen pour reloger les citoyens qui vivent dans des conditions dignes de favelas», continue notre source. Dans ce sens, les responsables communaux lancent des appels en direction de la wilaya concernée pour parer à cette situation qui représente en plus un véritable handicap pour la municipalité puisque des dizaines d'hectares pouvant servir à de nombreuses réalisations d'utilité publique, outre la construction d'immeubles à titre d'habitation, sont squattés. Pour terminer, le premier responsable de la commune conclut en disant : «Les dossiers relatifs à ces familles ont été transmis à la daïra d'El Harrach dont nous dépendons. A cet effet, le wali délégué est en contact permanent avec les responsables concernés pour venir à bout de ce problème.»