Le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, termine sa visite avec le souhait de trouver une solution à ce conflit. « La mission pour laquelle je suis chargé est très importante pour la région de l'Afrique du Nord. Tindouf De notre envoyé spécial Je fournirai tous les efforts nécessaires pour sa réussite avec respect, franchise, engagement et beaucoup d'espoir », a-t-il déclaré à l'issue de sa rencontre, hier, avec le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Dans une allocution prononcée devant les responsables sahraouis au siège de la présidence du Sahara occidental, Christopher Ross a rappelé le contenu des résolutions onusiennes et surtout le principe du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « Je suis ici pour écouter les responsables sahraouis et prendre leurs points de vue sur la manière idoine pour réaliser une avancée dans les négociations, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité. Des résolutions qui portent sur la nécessité de trouver une solution politique acceptée par les deux parties et qui prend en compte le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », a-t-il lancé. Le rappel fait par l'envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, rejette ainsi « le projet marocain de l'autonomie ». Puisque toutes les résolutions onusiennes auxquelles il a fait allusion insistent sur « un dialogue sans conditions préalables entre les deux parties pour résoudre définitivement ce conflit ». « Je souhaite réussir à trouver une solution à ce problème », a-t-il dit. Christopher Ross compte poursuivre ses consultations avec des responsables des autres pays avant d'entamer son travail afin de relancer le processus de dialogue entre les deux « belligérants ». Un processus stoppé depuis mars 2008, après quatre rounds de dialogue. Au Maroc comme au Sahara occidental, il dit avoir eu des « des discussions sérieuses et approfondies avec les responsables des deux pays ». « Je vais me rendre en Algérie, en Espagne, en France et aux Etats-Unis d'Amérique pour plus de consultations », a-t-il ajouté. Par la même occasion, Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie (RASD), a réaffirmé « la disponibilité des responsables du Front Polisario à coopérer d'une manière constructive à la relance des négociations ». Mohamed Abdelaziz a mis, dans la foulée, l'accent « sur l'incohérence de la position marocaine ». « Dix-huit ans après le cessez-le-feu, le Maroc profite toujours, malheureusement, de cette situation pour exploiter les richesses naturelles des territoires sahraouis occupés et violer les droits de l'homme », a-t-il ajouté. Le premier responsable de la RASD exhorte, dans ce sens, l'ONU à prendre en charge la question déplorable des droits de l'homme dans les territoires occupés. Il exige également la libération des détenus sahraouis dans les prisons marocaines. « Cette occasion est propice pour renouveler notre demande à l'ONU en vue de fournir plus d'efforts afin d'obtenir la libération des 500 détenus politiques et des 151 prisonniers de guerre qui croupissent encore dans les geôles marocaines », a-t-il conclu.