Inondable à souhait, la zone de l'Arrière-port de Béjaïa est devenue un vrai casse-tête pour les automobilistes, les ateliers et comptoirs de cette importante zone d'activité intra-muros. Les rues J, K et L n'ont pas connu d'hiver à sec, soulignent des riverains dépités, depuis quelque 5 ou 6 ans. Le réseau d'assainissement, bien que refait le long de la rue J, n'arrive plus à évacuer les eaux pluviales. Un autre ouvrage d'évacuation, qui aurait coûté la bagatelle de 60 millions de dinars, a de la même manière été aménagé au niveau de la rue K. Et le problème n'a pas pour autant trouvé de solution. Début 2008, l'ONA (Office national de l'assainissement) est intervenue sur les deux premières voies et avait réussi à déboucher les canalisations. La stagnation des eaux pluviales a été momentanément éliminée. Mais, moins d'une année après, les choses sont redevenues comme elles étaient auparavant. La pose de tout-venant, effectuée après le passage de l'ONA au niveau de la rue J, n'est apparemment pas, comme dira ce patron d'atelier, étrangère au problème. Les amodiataires de la zone ne savent plus à quel saint se vouer. Toutes les autorités ont selon eux été interpellées. Certains ont carrément rendu le tablier à l'exemple de cette station service contrainte de déposer le bilan. En fait, c'est toute l'activité qui est compromise le long de cette rue à cause du phénomène d'embourbement de la chaussée par des travaux de réfection qui n'en finissent pas. Les issues sont impraticables. Ce qui visiblement pénalise, entre autres l'ERENAV, dans le déplacement de son matériel, des comptoirs de matériaux de construction et des ateliers mécaniques et de réparation électrique. Une grande marre d'eau immergeant une intersection, a causé par ailleurs pas mal d'ennuis aux automobilistes. Pour derniers exemples, ce camion frigorifique et une Peugeot 206 dont les moteurs ont coulé pour avoir pompé de l'eau. Pour solution, il n'a pour l'instant pas été trouvé mieux que de poser un panneau de sens interdit pour ce tronçon de voie. Ce qui n'est pas du goût des commerçants qui se considèrent davantage pénalisés. L'APC aurait-elle agi ainsi pour engager des travaux ou est-ce tout simplement pour se prémunir de toute poursuite, s'interrogent-ils ? Nonobstant cette sortie de la commune, il est question à terme, d'un projet sectoriel de réfection de toute la zone de l'Arrière-port. Une enveloppe de 500 millions de dinars serait allouée au projet. Mais en attendant, une solution d'urgence est souhaitée. C'est le vœu de tous les occupants de cette zone d'activité. A l'instar des établissements Kabla engagés en partenariat avec Motrio, une filiale de Renault spécialisée dans la maintenance automobile multimarques. C'est le « premier établissement pilote en Afrique » dont l'inauguration est prévue pour les prochains jours, en présence notamment du PDG de Renault zone Euromed. Et M. Kabla ne voudrait surtout pas à en rougir, pour l'image de sa ville. « Une pose de tout-venant au moins », préconise-t-il.