Ils seraient plus de 1000 poids lourds à transiter par cette zone. Les amodiataires se disent pénalisés par des stationnements anarchiques. Une grande partie de l'Arrière-port de Béjaïa a affiché mardi dernier relâche suite à la fermeture le matin des axes principaux qui desservent cette zone d'activité. Ce coup de colère des amodiataires, encadrés par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), a rendu, aux premières heures de la matinée, la circulation bien difficile à la périphérie ; les camions se rendant au port et les bus prenant le départ de la gare interurbaine Est étant sommés de chercher un autre itinéraire. Quelques 200 personnes, entre patrons et ouvriers, ont ainsi observé un sit-in au niveau d'une intersection formée par la rencontre de trois rues. Ces artères, dont l'altitude frôle le niveau zéro, sont inondées à la moindre averse, dénoncent les protestataires. Ce qui du coup rend très difficile l'accès à leurs établissements. De véritables cratères sont creusés à chaque fois sous la force des eaux. Le problème est récurrent. Un artisan mécanicien explique que cette situation n'est pas sans conséquence sur leurs commerces. Les indicateurs seraient au rouge. « Les clients fuient la zone » et il étayera ces appréhensions par l'exemple de cette fabrique de carrelages qui a été de ce fait forcée de déposer le bilan mettant sur le carreau une quinzaine d'ouvriers. M. Samir Mamasse, coordinateur communal de l'UGCAA, rappelle qu'une grève a été annulée en juin 2009 suite aux promesses faites par les autorités et qui avaient effectivement commencé à se matérialiser sur le terrain dès la mi-juillet 2009. Mais il sera constaté un résultat plutôt « aléatoire ». Le tout-venant posé en surélévation a « obstrué » les accès aux comptoirs et ateliers. Et un bitumage ne tient pas tant que le problème des évacuations n'est pas résolu. Les amodiataires dénoncent aussi les encombrements créés par les camions, qui se rabattent sur la rue de Lille, la seule voie praticable. Ils seraient plus de 1000 poids lourds à transiter par la zone et les amodiataires sont « pénalisés par des stationnements anarchiques ». A noter que l'APC a dépêché en urgence un camion citerne pour pomper toute l'eau engorgeant les évacuations. Nous avons ainsi remarqué la présence au cours de l'opération du P/APC, du DUC et du chef de daïra. Rappelons que la réfection du réseau routier de la zone de l'Arrière-port est l'objet d'un projet sectoriel de près de 50 milliards de dinars. Mais les choses ont l'air de patiner, déplore l'UGCAA.