L'envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, Christopher Ross, en tournée depuis samedi au Maghreb, a été reçu hier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'émissaire de l'ONU a été reçu auparavant par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. L'Algérie, qui n'a nullement fait mystère de sa position sur ce conflit, n'acceptera jamais une solution en dehors de la légalité internationale, une légalité qui conforte et consacre le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Lors de son passage dans les camps des réfugiés sahraouis, où il a été reçu par le président Mohamed Abdelaziz et des membres du secrétariat national du Front Polisario, Christopher Ross a promis de fournir « tous les efforts pour la réussite » de sa mission. Une mission qui vise à relancer les négociations entre le Front Polisario et le Maroc pour une solution garantissant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. « Je suis à Tindouf pour m'enquérir de la position du Front Polisario et de son point de vue sur les modalités à mettre en œuvre pour progresser dans les négociations auxquelles a appelé le Conseil de sécurité, dans une série de décisions, pour une solution mutuellement acceptable. Une solution qui prendra en charge le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », a-t-il souligné. Et de préciser : « J'ai commencé mon périple à partir du Maroc où j'ai eu à m'entretenir avec les autorités marocaines », a-t-il indiqué, estimant que les discussions qu'il a eues avec les hauts responsables marocains, à leur tête le roi Mohammed VI, « ont été profondes et utiles ». A partir de Tindouf, M. Ross a indiqué : « La mission qui m'a été confiée est très importante pour l'avenir de l'Afrique du Nord », assurant qu'il va fournir tous ses efforts « pour sa réussite, dans un climat franc, d'équilibre et d'optimisme ».La tournée de M. Ross dans la région s'inscrit dans le cadre de la relance des négociations entre les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, avait indiqué l'Onu. « Après les réunions qui se sont tenues à New York, la semaine dernière, impliquant le secrétaire général, les membres du Conseil de sécurité, ainsi que les parties en conflit que sont le Maroc et le Front Polisario, l'envoyé personnel du secrétaire général pour le Sahara occidental, Christopher Ross, est parti pour la région en prévision des consultations prévues », avait expliqué, mardi dernier, la porte-parole de l'Onu, Michèle Montas. Après Alger, M. Ross se rendra à Madrid et Paris. Pour la France, considérée comme proche des positions marocaines, la couleur a été déjà annoncée la semaine dernière par le porte-parole du Quai d'Orsay, Eric Chevallier, qui avait déclaré que le plan d'autonomie « est une base de négociations pour aboutir à une solution raisonnable entre les parties, dans le cadre des Nations unies ». Eric Chevallier a jeté de l'huile sur le feu en déclarant par ailleurs : « Nous considérons à ce titre que le plan d'autonomie présenté par le Maroc en avril 2007 est une base de négociations pour aboutir à une solution négociée raisonnable entre les parties dans le cadre des Nations unies. »