La particularité de la chaîne de Djurdjura réside dans son altitude : à l'ouest, le massif de Haïzer culminant à 2164m, au centre celui de l'Akouker à 2305 m et à l'Est le Tamgout de Lalla Khedidja à 2308 m. Cette donnée géographique lui confère un autre type d'attraction – l'acclimatation – en témoignent les hôtels de Tala Guilef et de Tikjda. Il en est de même pour la configuration de ses flore et faune. Ainsi ont été répertoriées 1242 espèces végétales, 123 espèces d'oiseaux, 14 mammifères, 5 espèces d'amphibiens, une entommofaune assez riche, etc. Une autre donnée des non moins appréciables, le parc est un véritable réservoir d'eau de qualité, celle-ci provenant essentiellement de la fonte des neiges car il ne s'y trouve aucune nappe. La région étant de vocation agricole, la mission du parc conjugue protection des biosystèmes présents (beaucoup d'espèces menacent de disparaître) avec la définition d'une politique agropastorale et la promotion d'un patrimoine culturel en déperdition car sujet à des contraintes matérielles ou des influences externes. Pour ce faire, une restructuration, copie conforme des plants de gestion des autres parcs et réserves du pays, a commencé à voir le jour. Ainsi, 4 secteurs se partagent la quasi-totalité de la carte : 2 sur le versant sud (Tikjda et Tala Rana) et 2 sur le versant nord (Aït Ouabane et Tala Guilef). Un avis d'appel d'offres a été lancé en février dernier pour l'ouverture du premier secteur. Un cinquième secteur serait en voie d'être lancé ; une prospection de terrain au niveau des Ouacifs permettra de finaliser le projet. Cette restructuration insufflera-t-elle une dynamique qui, dans un esprit de conservation et de déploiement, verrait se lever les contraintes socioéconomiques qui entravent la mission du parc ?