Un colloque officiellement ouvert par le ministre d'Etat et représentant du président de la République - un événement placé sous son haut patronage, Abdellaziz Belkhadem, en présence d'un aréopage formé de ministres, notamment Azzeddine Mihoubi, ministre de la Communication, Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, cheikh Abderrahmane Chibane, président de l'Association des oulémas musulmans algériens, de chercheurs algériens et d'autres venant du Maroc, Irak, Libye, Liban, Iran ou encore de Tunisie et de recteurs d'universités d'Oran, Tlemcen, Sétif, Ouargla et de Constantine. Etrennant cette rencontre, le docteur Mohamed Larbi Ould Khelifa, président du Conseil supérieur de la langue arabe, après un état des lieux linguistique de la langue arabe, indiquera que « le développement de la langue arabe est motivé par une volonté politique valorisant les efforts des hommes de science, des universitaires et des chercheurs, et ce, en modernisant les méthodes et autres programmes d'enseignement... La capacité à rivaliser avec les autres langues du XXIe siècle dépend de la production créatrice de l'élite du pays et de la traduction vers l'arabe des œuvres en langues étrangères... » Dans une communication très intéressante, le ministre de la Communication, Azzedine Mihoubi, proposera un arsenal de mesures d'urgence au chevet de la langue arabe : « La révision des programmes éducatifs traditionnels et anachroniques, la simplification de la syntaxe de la langue arabe, la nécessité du développement de l'écrit en matière informatique, l'encouragement à la traduction universelle comme l'ont fait les Iraniens depuis 30 ans et le résultat est éloquent. Et, enfin, la désacralisation et la modernisation effective de la langue arabe. Il faut que la langue arabe soit une valeur ajoutée dans la société... » Par ailleurs, Azzedine Mihoubi a expliqué : « Actuellement, il s'agit de ‘'guerre des langues'', voire de sécurité linguistique engendrant des langues mortes. »