L'Assemblée populaire de wilaya (APW) se réunira en session ordinaire les 18 et 19 juin à la salle de réunion de l'ex-CPVA, Asselah Hocine (Alger-Centre). A l'ordre du jour de cette réunion : le remplacement d'un membre de l'APW et la présentation des dossiers relatifs à la culture, au tourisme, aux loisirs et sites historiques et à l'environnement. Nouveauté : des associations locales ont été sollicitées, nous a assurés le P/APW, M. Djeffal, pour « soutenir le travail » des commissions de l'assemblée. Mais cette session sera-t-elle pour autant différente des précédentes ? On ne peut trop y croire. Les interventions de l'APW, dont on n'entend parler qu'à l'occasion des sessions « ordinaires », sont rares sinon inexistantes. « C'est à peine si les élus sortent en compagnie des directeurs de wilaya dans le cadre du travail des commissions. Lors du premier mandat de 1997, l'assemblée était plus entreprenante. Un fléchissement était constaté lors du 2e mandat, mais avec cette équipe, c'est la régression », s'étonne un élu. Les débats lors de la session inaugurale sont semblables à tous les autres : rien de vraiment important n'est proposé à une population qui semble être en dehors des préoccupations d'une institution inerte. Les sessions voient se réunir des élus pressés de « plier » les sessions, chacun voulant retourner au plus vite à ses occupations. Rien de vraiment « croustillant » n'y est signalé, tout juste des exposés rébarbatifs de directeurs de l'exécutif et de certains élus qui ne maîtrisent pas pour certains les dossiers soumis par l'administration. Des sujets intéressants seront « discutés » à l'occasion de la plénière du 18 octobre, mais les élus sauront-ils prendre les mesures qui s'imposent, proposer des réformes et participer à leur concrétisation ? L'administration semble, comme nous l'a assuré un élu de cette assemblée monocolore, avoir la haute main sur une institution dirigée par M. Djeffal, membre du parti FLN majoritaire. Le président semble avoir favorisé cette situation en réclamant de ses collègues une « unité d'action » au-delà des appartenance partisanes. Tous les élus des différents partis y ont consenti, mais sans prendre en compte la nécessité de mener les réformes nécessaires, ni s'opposer à une administration dont ils sont devenus beaucoup plus les « exécutants » que des interlocuteurs fiables. Mais les élus veulent-ils vraiment s'acquitter de leurs missions ?