Dix-sept familles, qui occupent légalement des logements à Ben Aknoun au niveau de la cité Sonelgaz, risquent, si rien n'est entrepris par les pouvoirs publics pour les rétablir dans leur droit, de se retrouver à la rue. « Il n'est pas à démontrer que ces citoyens qui ont donné ce qui leur est le plus cher, à savoir leur jeunesse, pour que prospère l'entreprise, qu'ils sont dans leur droit », relèvent les occupants de cette cité en affirmant qu'ils subissent depuis maintenant une vingtaine d'années une injustice flagrante. Ces protestataires, qui ont organisé hier une conférence au niveau de la Maison de la presse, dénoncent « l'acharnement des hauts responsables de Sonelgaz qui veulent, sans scrupule aucun et à tout prix, récupérer ces logements pour leur compte personnel ». Selon les conférenciers, la cité est convoitée par des responsables prêts à mettre à la rue des vieillards, des veuves, des handicapés et des fils de chouhada. « Les logements ne rentrent nullement dans la catégorie des logements qui sont de nécessité absolue de service (NAS), ni d'astreinte. Ils doivent en principe être cédés à leurs occupants conformément à la loi 81/01 du 7 février 1981 portant cession des biens immobiliers à usage d'habitation de l'Etat », relèvent les conférenciers en affirmant que rien de tout cela n'a été fait, pis encore des voisins de la même cité, ayant déposé les mêmes demandes d'acquisition, ont reçu des suites favorables à leurs demandes par la commission de la wilaya déléguée et cela sans désistement de Sonelgaz. Il en est de même de onze autres pavillons situés à Gué de Constantine. Depuis 1989, date à laquelle les dossiers de ces postulants ont été déposés à la daïra. De multiples démarches ont été menées par ces anciens agents de Sonelgaz pour faire valoir leur droit à l'acquisition de ces logements auprès de la même instance, mais en vain. Paradoxalement, le tribunal de Bir Mourad Raïs a rendu pour cette affaire deux verdicts contradictoires, puisque pour une partie des 17 familles, le tribunal à estimé qu'elles doivent être expulsées, pour l'autre, il s'est déclaré incompétent. Pourtant les 17 familles ont le même dossier et le même avocat. Ces citoyens affirment, par ailleurs, que des cas similaires ont été pris en charge et régularisé, parce qu'il s'agit « tout simplement de cadres dirigeants et influents ».