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Mona Lisa : un certain sourire
Publié dans El Watan le 05 - 05 - 2005

Tout a été entrepris en effet pour percer l'énigme du sourire de la Joconde, et des scientifiques, au fil des âges, ont entrepris de soumettre la célèbre toile aux moyens technologiques nouveaux de l'industrie de la machinerie médicale en procédant notamment à des radiographies. Fallait-il expliquer l'inexplicable et percer à jour l'extraordinaire chef-d'œuvre qui reste envoûtant en raison précisément des questions qu'il pose à qui le regarde et se laisse envahir par le sentiment que Monna Lisa a atteint la perfection géniale.
Léonard de Vinci est en cela l'artiste exceptionnel qui, de l'époque reculée de la Renaissance à nos jours, continue d'inciter d'interminables et complexes débats. Cela tenait à sa personnalité d'abord, foncièrement insaisissable dès lors que Léonard de Vinci était un efficace touche-à-tout. Peintre hors norme, bien évidemment, mais encore musicien, architecte, ingénieur, inventeur visionnaire et démesuré. Né le 16 avril 1452 dans la ville de Vinci, Léonard est un enfant heureux qui grandit dans une famille aisée qui ne le contraint pas pour autant à l'étude. Le jeune Vinci, taraudé par la passion des découvertes, n'est pas discipliné au point de faire une scolarité normale. Il sera vite intégré dans la vie active en devenant l'un des élèves du grand Verrochio, le maître des arts de cette période. Ambitieux, doué, déterminé, Léonard de Vinci est décrit, dans ces années de sa vie, comme un bel homme élégant, qui a le sens de la fête. Il est le contemporain de Machiavel, des Médicis et des Sforza, deux grandes familles qu'il côtoie et pour lesquelles il travaille. La compagnie de Léonard de Vinci est en effet particulièrement appréciée dans les cours européennes et le Toscan est pour cette raison d'une grande mobilité. Cela ne l'empêche pas d'être actif. Il peint, dessine, invente des machines futuristes, met au point pour le duc de Sforza, qui est son employeur à Milan, des engins de guerre. Ce n'est pas ce qui lui vaut de passer à la postérité. Léonard de Vinci ne se décline le mieux que dans l'œuvre peinte, et il y a de nombreux motifs pour cela, le moindre n'étant pas qu'au moment où il se faisait connaître, la scène artistique était dominée par les Raphaël, Botticelli, et autre Véronèse.
Par rapport à eux, il y avait incontestablement la touche révolutionnaire, dans le contexte de ce temps, de Léonard de Vinci qui, familier de maisons royales, était sans doute un peintre un peu plus politique que les autres. Il est surtout un peintre peu prolifique à cause peut-être du nombre d'activités auxquelles il se consacrait, et de sa vie mondaine. Parmi ses toiles les plus connues, il y a La Cène, un tableau au caractère subliminal et au caractère à double entente dans la mesure où cette composition d'essence christique a permis au peintre d'introduire des personnages de son temps, selon un procédé très à l'usage alors. Tableau à clé donc, tout comme l'est la fameuse Joconde, la vierge à l'œillet.
Les hypothèses les plus infinies ont été émises sur ce tableau dans lequel des exégètes ont vu un autoportrait de l'artiste. Ce qui a justifié, plus tard, le recours à la radiographie pour déceler ce qu'il y avait de masculin dans les structures du visage de Mona Lisa. Léonard de Vinci a-t-il délibérément voulu brouiller les pistes en introduisant la dimension de l'ambiguïté dans ce chef-d'œuvre si complexe ? On ne pouvait sans doute pas vivre comme lui dans la proximité de personnages aussi redoutables que les Borgia, les Médicis et les Sforza sans mettre au point un système de défense et un jeu de masques.
A ce titre, Léonard de Vinci a pu nourrir l'imaginaire et une littérature conséquente s'est attachée à cerner les multiples facettes de sa personnalité si diffuse.
Etait-il un membre actif de sociétés secrètes, voire de sectes ? Les enjeux politiques de ces configurations étaient implacables, car ils étaient à l'intersection de l'Eglise et de l'Etat. Qu'aurait donc pu avoir à faire le peintre génial dans un univers réputé fondé sur la conspiration ? Léonard de Vinci a pu au minimum se trouver mêlé à des intrigues politiques, et c'était d'une certaine manière inévitable du fait qu'il vivait dans l'intimité d'hommes de pouvoir comme François Ier, roi de France, qui sera le témoin de la mort de l'artiste. L'histoire retiendra toutefois l'héritage artistique du peintre, sa modernité, son sens de l'avenir et de la durée. Autrement, pourquoi son personnage et son œuvre seraient-ils d'une si éclatante actualité plusieurs siècles après sa disparition en 1919 ? Le sourire de Mona Lisa, qui a inspiré à Nat King Cole son époustouflant questionnement, est autant le sourire de la séduction que celui de l'éternité.


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