Une étude commanditée par le musée du Louvre et réalisée grâce à un système de balayage laser sophistiqué, en couleurs et en trois dimensions, révèle que le sourire mystérieux de la Joconde est celui d'une femme qui vient d'avoir un enfant et elle portait un chignon. Mona Lisa était enveloppée d'un «voile de gaze» fine et transparente, attaché à l'encolure du corsage, normalement porté à l'époque par les femmes enceintes ou venant d'accoucher, a indiqué un conservateur au Centre de recherche et de restauration des musées de France. Par ailleurs, il a précisé que «ce tableau a été peint pour commémorer la naissance du second fils de Mona Lisa. C'est une femme qui vient d'avoir un enfant, qui se tourne vers vous, vous fixe et sourit légèrement», a-t-il précisé. Le conservateur a ajouté que «notre surprise a été de découvrir des choses qui n'avaient jamais été vues jusqu'à présent», grâce à une technique de réflectographie infrarouge. Cette méthode a permis de découvrir que la Joconde n'avait pas les cheveux libres, «mais retenus en un chignon couvert par un bonnet à l'arrière de la tête». La technologie de numérisation laser 3D permet de déceler le relief engendré par les coups de pinceau sur une toile. Mais la surface de la Joconde ne révèle aucun des coups de pinceau. La couche de pigment est extrêmement mince et uniforme. La technique du maître ne ressemble donc à aucune autre. Il est à signaler, d'autre part, qu'aucune empreinte digitale n'a été découverte, même si certains experts pensent que Léonard de Vinci a peint avec ses doigts, comme il l'a fait à d'autres occasions. Enfin, selon ces travaux de recherche, le chef d'œuvre de Léonard de Vinci, vieux de 500 ans, bien que fragile, aurait encore de belles années à vivre.