Le projet avait été remporté le 30 mars dernier pour environ 28 milliards de dinars (soit environ 390 millions de dollars) par la compagnie chinoise devant SAIPEM France (32 milliards de dinars) au cours d'une séance publique d'ouverture des plis. Le projet est divisé en deux lots : une usine d'une capacité de 5 millions de tonnes par an de condensat et des installations pour augmenter les capacités de stockage de naphta et de butane et d'expédition de fuel oil et de naphta de la raffinerie de RA1 K de Skikda. Le contrat a été signé par Abdelhafid Feghouli, vice- président aval de Sonatrach et Zhou Jiping vice-président de CNPC, en présence du secrétaire général du ministère de l'Energie et des Mines, du PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et de l'ambassadeur de Chine à Alger. Le butane qui sera produit par la raffinerie, environ 110 000 t par an, sera écoulé dans la région est du pays.Les gasoil léger et lourd, environ de 320 000 t à 850 000 t par an, seront soit exportés, soit utilisés pour améliorer la qualité du gasoil produit actuellement à l'ancienne raffinerie de Skikda. Le naphta (de 3,7 à 4 millions de tonnes par an) et le kérosène (de 450 000 à 680 000 t par an) qui seront produits seront exportés. Au départ, le projet devait être réalisé en partenariat, mais la proposition faite par CNPC n'avait pas été acceptée par Sonatrach, vu que la compagnie chinoise avait proposé un coût de processing supérieur au niveau maximum arrêté par Sonatrach dans l'avis d'appel. Après cet échec, Sonatrach avait décidé de concrétiser seule ce projet. CNPC est déjà partenaire de Sonatrach dans le projet intégré de la raffinerie d'Adrar qu'elle construit et dans des blocs d'exploration qu'elle a obtenus dans les appels d'offres. Toutefois, le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a indiqué hier que «le partenariat peut encore être envisagé avec d'autres sociétés dans le cadre du projet topping de condensat» en se basant sur le fait que «Sonatrach a fait du partenariat une option stratégique de son développement et elle maintient plus que jamais ce choix». Cette déclaration peut être assimilée à un nouvel appel d'offres pour le projet dans la mesure où, tant que la construction de l'usine n'a pas démarré, il sera possible pour Sonatrach d'associer un partenaire dans l'investissement. Pour Mohamed Meziane, le projet de raffinerie «est un outil indispensable qui s'intègre pleinement dans notre stratégie commerciale» et «il va ainsi doter Sonatrach d'une plus grande flexibilité et lui permettre notamment d'optimiser la valorisation de son condensat». La raffinerie topping de condensat sera implantée dans la zone industrielle de Skikda et son délai de réalisation a été fixé à 32 mois avec comme date prévisionnelle d'entrée en vigueur du contrat le 1er juillet 2005 et date prévisionnelle de réception provisoire du projet le 1er mars 2008.