« Comment peut-on autoriser une telle situation lorsque l'on sait que des stations de lavage ont été fermées plusieurs mois car les eaux sont déversées sur le trottoir. » Il est des situations où cultiver le paradoxe semble être une spécialité des tenants de l'ordre quand bien même les citoyens restent relativement impliqués quand ils concourent par leur silence à admettre le fait accompli. Admettre où carrément ne rien entreprendre pour valoir la sérénité des lieux à ses habitants dans une zone d'habitation peuplée de véhicules lourds, source de pollution, reste à tout point de vue condamnable. Mais quand ces mêmes citoyens continuent de pétitionner, crier sur tous les toits, les dangers encourus sur leur santé et celle de leurs enfants de par le comportement qui frise le mépris, ça devient franchement scandaleux. Les habitants de la cité dite CFPA et de la cité des coopératives à la cité Belle vue n'arrivent pas, eux, à comprendre, encore moins à digérer ce fait accompli qui les condamne à « s'empoisonner la vie depuis plusieurs mois déjà, bien qu'ils espèrent un règlement par la voie pacifique de ce problème généré par l'implantation anarchique d'un parking se trouvant entre les deux cités, accaparé 24 heures sur 24, à travers le stationnement pour réparation des cars ». Ces véhicules, précisent les plaignants dans une lettre au maire dont une copie a été adressée à notre bureau, « sont en panne et vétustes et déversent des huiles usagées sur ce parking public devenu atelier à ciel ouvert en lieu et place d'une aire de jeux pour nos enfants ». Des huiles qui se déversent vers les avaloirs avec les risques qu'engendrent de tels faits. Plus concis ajoutent nos interlocuteurs, « comment peut-on autoriser une telle situation lorsque l'on sait que des stations de lavage ont été fermées plusieurs mois car les eaux sont déversées sur le trottoir et acheminées vers les avaloirs ». Beaucoup de questions semblent tarauder l'esprit de ces citoyens. « Qu'en sera-t-il de nous avec l'approche de l'été, et où joueront nos enfants depuis que l'aire de jeux a été détournée de sa vocation et qu'adviendra-t-il des nouveau-nés contraints d'aspirer de l'air pollué et suffocant ? ». Des questions pour lesquelles les pouvoirs publics locaux (wali, direction de l'environnement, transport et APC) devraient y remédier si vraiment la santé de leurs concitoyens les concerne.