Pour la première fois de son histoire post-indépendance, le monde du travail par l'entremise du syndicat officiel, UGTA, a fêté le double 53e anniversaire de la création du syndicat cher à Aïssat Idir et feu Benhamouda et celui de la nationalisation des hydrocarbures dans une entreprise détenue à 60% par le français BTK (ex-Sonacome -SNVI). Un nouveau statut pour l'entreprise qui inaugure une ère nouvelle née du partenariat et des subsides en plus pour la petite commune d'Aïn-Bouchekif et de sa population. La symbolique des lieux, même si elle n'altère en rien les acquis glanés des décennies durant par les luttes syndicales, en dépit des luttes fratricides qu'il serait vain d'occulter, n'en renvoie pas moins à cette souveraineté écorchée que certains téméraires voudraient bien tout aussi occulter. Sur la grande cour du complexe BTK (ex-SNVI-Aïn-Bouchekif), l'hymne national a bien retenti alors que le drapeau flottait avec en sus ces pincements au cœur de voir une ère nouvelle s'ouvrir pour le syndicat et les travailleurs, dont les retraités. Ces derniers sont repartis avec des cadeaux sous les bras mais avec des larmes aux yeux. L'essentiel, comme le dira monsieur Mohamed Abdelhadi, secrétaire général de l'Union de wilaya, appuyé par le wali et le P/APW, c'est de voir « ce fleuron de l'industrie algérienne sauvegardé et avec lui des centaines d'emplois », mais un anniversaire chargé d'émotions tout de même car « on aurait pu faire mieux… »