Des cyprès centenaires viennent d'être abattus. l'histoire de toute une ville a été ainsi anéantie, les employés de la Conservation des forêts de la wilaya de Chlef ont assisté ceux qui, armés de tronçonneuses, ont coupé à ras du sol les cyprès ». L'instituteur de Oued Fodda, à Chlef, qui parle de sa région, ne se doutait pas que les mêmes opérations ont été menées à Alger où le contrôle est supposé être plus rigoureux. A Bourouba, des eucalyptus ont été abattus à la cité Egeco, sans que les « autorités » communales ou autres n'interviennent. L'entreprise qui s'est chargée de cette ignoble besogne a été créée dans le cadre de l'Ansej. Hier, des employés de l'Epic Espace de développement des espaces verts (Edeval), s'affairaient à découper des palmiers situés tout le long de la rue Victor Hugo. cette fois-ci, le motif invoqué est le danger que représentent ces arbres sur la vie des riverains et des passants de cette rue reliant Didouche Mourad à Hassiba Ben Bouali. « Ces deux palmiers inclinés représentaient un danger immédiat et menaçaient de s'écrouler, d'où la décision prise par les autorités de les abattre », reconnaît M. Rayane, chef de département des espaces verts à l'Edeval. L'EPIC n'est qu'un organe d'exécution. « C'est la Conservation des forêts qui a décidé de cette opération après avoir été sollicitée par les services de l'APC », nous révèle notre interlocuteur. Des opérations similaires sont menées durant l'année, surtout quand il y a des vents violents. « En janvier dernier, 30 à 40 arbres ont été abattus à cause des risques qu'ils représentent », souligne le chef de service tout en affirmant que l'EPIC entretient 24 000 arbres. La société du métro d'Alger, SMA, a souvent été mise à l'index dans ces opérations d'abattage d'arbres. Des tronçons entiers sont passés à la tronçonneuse. A Bordj el Kiffan, des ficus ont disparu, de même qu'à Cinq Maisons et actuellement à Hussein Dey. « Pas d'abattage mais des réimplantations », rectifie-t-on au niveau de la SMA qui ne souhaitait pas s'exprimer. « C'est vers le ministère des Transports que vous devriez vous diriger », nous suggère-t-on. La Conservation des forêts semble n'être là que pour constater cet état de fait et exécuter sans trop rechigner. Quant à la direction de cet organisme, située à Birkhadem, elle est aux abonnés absents.