Les oppositions des citoyens contre les projets de centres d'enfouissement technique (CET), destinés au traitement des ordures ménagères, montre un défaut de communication en direction de la population. Si des explications sur la nature et le détail de ces projets étaient fournis à une échelle publique et non confidentielle, les citoyens se rendraient compte qu'il s'agit d'importants investissements susceptibles de donner un certain souffle au développement des localités concernées, pouvant créer de l'emploi et de l'activité. « Le budget d'un CET, c'est entre 10 et 30 milliards de centimes. C'est une industrie maîtrisée et performante permettant le traitement des déchets ménagers avec le moyen de l'enfouissement. Lorsque le casier est rempli, ça peut devenir un espace vert ou recevoir des ouvrages légers », indique-t-on à la direction de l'environnement. « A l'arrivée, les camions sont contrôlés et passent sur un pont-bascule. Les données sont introduites dans un ordinateur. Il y a un centre de tri pour récupérer les déchets valorisables, à orienter vers les unités de recyclage. Vous savez qu'un opérateur de Béjaïa va jusqu'à Blida pour récupérer du plastique, à titre d'exemple. La rentabilité d'un tel centre est évidente », soutient-on encore. Le système d'épuration d'un CET est perfectionné, apprend-on à l'inspection de l'environnement. « Au fond du casier, il y a un système de drainage pour les eaux de pluie et les liquides résiduels des déchets. Puis des bassins de lagunage assurent la décantation et filtrent la charge polluante. On vise l'épuration à 80%, auquel cas le rejet se fait dans la nature, sinon on effectue l'acheminement dans les stations d'épuration ». 4 CET intercommunaux sont actuellement en projet (Boudjima, Fréha, Souk El tenine, Mizrana). 3 autres centres sont en cours de réalisation ou d'achèvement (Tizi Ouzou, Draâ El Mizan, Ouacifs) et un autre à l'étude (Boubhir).