Les scènes de violence verbale qui sont de plus en plus fréquentes en zone urbaine sont souvent provoquées par des problèmes de stationnement que des jeunes en véritables maîtres des lieux tentent de gérer. A Boufarik, faute d'espace, les parkings improvisés sont rares. Aussi, ces soi-disant gardiens de « parking » munis de gourdins se partagent les rues les plus fréquentées de la ville. On se demande d'ailleurs à quoi sert le bâton que certains d'entre eux tiennent fermement à la main. Est-ce pour intimider les voleurs ou les conducteurs récalcitrants qui ne veulent pas s'acquitter du « droit » de stationnement ? Certains conducteurs qui sont de simples fonctionnaires ou des retraités s'en sont plaints. L'un d'eux nous confie : « Comme je réside dans une zone périphérique de Boufarik, il m'arrive de me déplacer souvent au centre-ville. Chaque stationnement me revient à 20 ou 30 DA selon l'humeur du gardien et cela sans compter la somme que je verse mensuellement pour le parking de nuit dans mon quartier. » En situation de chômage et issus de familles généralement nombreuses, ces jeunes qui exercent cette activité en toute illégalité n'offrent cependant aucune garantie en cas de vol. Ainsi, l'automobiliste se retrouve dans tous les cas lésé.