Deux collèges d'enseignement moyen de la commune de Texenna (20 km au sud de Jijel) sont sous la menace des mouvements de sol et des inondations qui les guettent à chaque saison hivernale. A Gheriana, située à 6 km au nord de Texenna, le CEM Boudjoudjou Ahmed est inondé à chaque fois qu'il pleut. Les eaux qui ruissellent ont submergé les sous-sols des blocs pédagogiques et se sont étendues à une bonne partie de la cour de récréation. Sur place, nous avons pu constater l'inquiétude des parents d'élèves sachant que la région est sujette aux glissements de terrain. Ce problème que nous avons abordé dans ces mêmes colonnes, il y a quelques années, est toujours d'actualité. Réceptionné en 1993, le CEM en question, qui subira deux fois des actes de sabotage de groupes terroristes durant la dernière décennie, est aujourd'hui sérieusement menacé d'effondrement si des travaux ne sont pas engagés d'urgence. L'on signale qu'une expertise y avait été effectuée il y a quelques années par un bureau d'études et avait relevé la nécessité d'évacuer les eaux stagnantes dans les sous-sols des blocs pédagogiques et de réaliser des aménagements pour drainer les eaux. Par ailleurs, toujours dans ce même CEM qui compte 500 élèves, la salle de sport, pourtant nouvellement réalisée, n'est pas près d'accueillir les élèves tant le danger des eaux y est permanent. Même les habitants occupant la cité RHP (résorption de l'habitat précaire), construite un peu plus haut, se sentent menacés, surtout après le glissement de terrain qui avait emporté le mur de clôture près de la salle de sport. De part et d'autre de cette dernière, (vers les blocs pédagogiques et vers la cité RHP) l'accès est quasi-impossible à cause d'un bourbier mouvant, menaçant de glisser à tout moment. Alimenté irrégulièrement en eau potable à partir du réseau public, le collège recourait jusque-là aux citernes de la commune, mais depuis quelques semaines la situation a dégénéré après la panne subie par le camion-citerne de l'APC. Un simple coup d'œil sur cette structure éducative nous renseigne sur l'état des lieux, où nous avons en plus constaté que les murs n'avaient jamais été repeints et que la boiserie commençait à présenter des signes de dégradation. A signaler également qu'à quelques kilomètres plus au sud, plus précisément dans la localité d'Abellout, le nouveau CEM a vu un glissement de terrain ayant provoqué une coulée de boue. Des tonnes de terre se sont entassées sur un des murs d'une aile de cet établissement (qui devrait ouvrir ses portes à la prochaine rentrée scolaire), atteignant presque la hauteur du bâti. La protection de cet établissement par des murs de soutènement et le reboisement de la pente qui le surplombe sont plus qu'impérieux.