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Le DG du FMI à propos des économies maghrébines
Publié dans El Watan le 11 - 06 - 2005

Lors de mon premier voyage au Maghreb en tant que directeur général du FMI, j'ai pu constater de première main les problèmes auxquels la région fait face, son énorme potentiel et la contribution que le FMI peut apporter. La création d'emplois et l'accélération de la croissance économique figurent parmi les priorités des programmes des pays que j'ai visités (Algérie, Maroc et Tunisie). Il est évident que chaque pays peut prendre lui-même des mesures importantes, mais je pense qu'il est essentiel d'adopter une nouvelle approche, axée sur une intégration régionale plus poussée, pour accroître rapidement la prospérité dans l'ensemble de la région. Les pays du Maghreb ont accompli des progrès importants au cours des 20 dernières années. La stabilité financière et économique a été établie dans les années 1980 et 1990 grâce à des réformes appuyées par le FMI. La stabilité macroéconomique a été maintenue ces dernières années, avec pour conséquences une croissance économique et des progrès dans la lutte contre la pauvreté.
Mais, dans l'ensemble de la région, la croissance économique reste inférieure à son potentiel, le chômage bien trop élevé et la pauvreté répandue. Il semble donc qu'il existe des obstacles importants au développement économique qui doivent être éliminés. Quels sont ces obstacles et que peut-on faire ?
Les économies de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie partagent de nombreuses caractéristiques. Dans ces trois pays, l'agriculture est importante, l'Etat domine l'économie à des degrés divers et le régime du commerce extérieur est en général assez restrictif, en dépit d'une plus grande ouverture sur l'Union européenne. La différence structurelle la plus importante est que l'Algérie est avant tout un pays exportateur de pétrole, tandis que le Maroc et la Tunisie ont une économie plus diversifiée. Le FMI est d'avis que la lenteur de l'ouverture des économies du Maghreb aux échanges et aux investissements internationaux constitue un obstacle important à l'accélération de la croissance et à la réduction du chômage. Les pays du Maghreb représentent des marchés relativement petits et fragmentés, dont la meilleure chance de développement se situe dans l'ouverture et l'intégration. Dans la pratique, leur régime de commerce restrictif et leur lourde réglementation de l'investissement découragent l'investissement privé intérieur et limitent l'investissement direct étranger, en dehors du secteur des hydrocarbures. Les pays de la région sont conscients des avantages que procurerait une plus grande ouverture de leur économie. Ils ont conclu des accords d'association avec l'Union européenne et des accords commerciaux entre eux. Mais, à l'heure actuelle, ces accords ne sont pas pleinement exploités. Les échanges bilatéraux entre les trois pays ne représentent qu'une fraction minime (moins de 2 %) des échanges totaux de chaque pays et restent bien en deçà de leur potentiel. Par ailleurs, leurs marchés fragmentés encouragent les investisseurs européens et les autres investisseurs étrangers à opérer en Europe pour profiter d'économies d'échelle et exporter vers chaque pays en profitant des accords bilatéraux séparés avec l'Europe. Une intégration économique régionale plus poussée présenterait des avantages importants. Elle créerait un marché régional de plus de 75 millions de consommateurs, similaire par la taille de sa population à bon nombre de grands pays commerciaux. Elle entraînerait des gains d'efficience et rendrait la région plus attrayante pour les investisseurs étrangers. Et, surtout, les structures économiques complémentaires des pays du Maghreb créeraient des possibilités d'échanges qui bénéficieraient à tous les pays de la région. Pour tirer un plus grand parti du potentiel des accords d'association avec l'Union européenne et du nouveau voisinage de l'Europe élargie, il est dans l'intérêt des pays du Maghreb de faciliter les échanges entre eux ainsi qu'avec l'Union européenne. Ces pays devraient mettre en place les institutions qui sont nécessaires pour atteindre des objectifs communs et partager les meilleures pratiques, notamment dans la réforme bancaire, la réforme fiscale et la libéralisation des mouvements de capitaux. À cet effet, il est nécessaire de redoubler d'efforts pour coordonner les réformes économiques, institutionnelles et juridiques au sein de la région, par exemple en renforçant le secrétariat de l'Union du Maghreb arabe et ses mécanismes de coopération régionale. Par ailleurs, le nouveau voisinage de l'Europe élargie offre un moyen d'harmoniser les institutions et les cadres juridiques des pays du Maghreb avec les normes européennes. Le FMI peut apporter son aide de diverses manières. Il peut jouer un rôle de catalyseur dans le dialogue entre les pays du Maghreb pour les aider à tirer parti de leurs expériences mutuelles. Par ses conseils, il peut aider ces pays à faire avancer les réformes économiques qui sont importantes pour la région et les aider à appliquer l'initiative du nouveau voisinage de l'Europe élargie. Les consultations annuelles du FMI au titre de l'article IV constituent le principal moyen par lequel l'institution offre ses conseils, et ces consultations sont complétées par une assistance technique à la demande des autorités. Le FMI intègre de plus en plus une perspective régionale dans ses activités et il examine fréquemment les questions régionales. Afin de promouvoir l'examen de l'intégration au sein de la région, j'ai proposé lors de mon séjour aux autorités de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie que le FMI organise un séminaire régional sur la facilitation des échanges dans les pays du Maghreb à Alger en novembre 2005. Le Maghreb a l'occasion d'être un pionnier pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, ainsi que les autres pays en développement. Peu de pays ont connu la réussite sans s'ouvrir à l'extérieur et ils sont encore moins nombreux à avoir réalisé une croissance soutenue sans établir des relations solides avec leurs voisins en matière de commerce et d'investissement.


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