« Le contrat est une opportunité à ne pas rater, car, ainsi nous pourrons nous défendre, ne plus connaître la soumission et l'humiliation… » Mme Khira Taleb, partenaire de « Global Rights » pour le projet « Promouvoir le droit des femmes » à travers le contrat de mariage dans les pays du Maghreb, estime que « jusque-là, le contrat est moral entre les familles », et d'expliquer que « d'abord, cette notion de contrat ne doit pas effrayer les deux parties, puisque sa finalité est de préserver la cellule familiale, les biens matrimoniaux, l'intégrité morale de l'enfant et les charges de ménage (partage des frais quand le couple est actif) ». Et de donner un exemple : « Si, par exemple, un homme ne veut pas procréer, cela doit être stipulé dans le contrat… D'ailleurs, savez-vous qu'il existe un contrat de mariage datant du 6ème siècle ? Le contrat ne doit pas faire peur parce qu'il ne touche pas à la sacralité du mariage ni à son entité. C'est un engagement qui contribue à éviter les malentendus qui, souvent, se terminent pas des drames familiaux (divorces, entre autres.) » « Global Rights » a lancé un contrat de mariage modèle, le 17 octobre 2008, avec une quinzaine d'ONG et d'avocats et dans lequel l'Algérie a été représentée par Mme Taleb de Tlemcen (Association Espoir). « L'objectif est d'établir un contrat qui comporte des clauses protectrices des droits de la femme et de remédier aux clauses discriminatoires qui figurent dans la législation ».