Pour son baptême de feu, Taleb Bendiab présentera un cocktail de morceaux musicaux hawzi et de chants religieux à l'occasion du Mawlid ennabaoui. Au cours d'une conférence de presse animée, hier, au théâtre de verdure Laâdi Flici, Taleb Bendiab a indiqué à l'assistance, venue nombreuse, qu'il ne fait que commencer sa carrière artistique aujourd'hui avec l'établissement Arts et Culture. Fan de Abdelkrim Dali, Taleb Bendiab a participé, dès 1982, à de multitudes associations musicales tlemcéniennes, dont notamment l'école de Nouri koufi. En 2005, il crée son propre orchestre pour animer quelques cérémonies et autres. « La personnalité et la carrière d'un artiste se forgent lors les fêtes de mariage », dit-il. Si Taleb a mis plus d'une vingtaine d'années pour se décider à donner un concert, c'est pour être à la hauteur des attentes de son public. Il est à noter qu'il a édité un CD l'année dernière, aux éditions Belda. Le chanteur avoue qu'il est en train de puiser dans les anciens enregistrements du regretté Abdelkrim Dali. C'est parce qu'il existe des poésies qui n'ont pas de mélodies que le chanteur compte préparer un coffret sur les anciens poètes dans le genre hawzi et aâroubi. « Un artiste, dira-t-il, doit amorcer sa carrière avec amour et non pas se pencher sur le côté commerciale de la chose. » Taleb Bendiab possède une voix similaire à celle de Nouri Koufi. « Une ressemblance, dira-t-il, innée ». « Nouri Koufi est le maître. Moi, je ne suis que l'élève. J'entretiens d'excellentes relations avec lui. J'excelle dans l'interprétation, c'est au public de juger mes performances ». Taleb Bendiab a déploré le fait que l'artiste algérien soit confronté à de nombreuses embûches afin d'accéder à la scène.