Le désormais secrétaire exécutif de la CDB, M. Djoghlaf, dirigeait, auparavant, la division du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et assistait le directeur exécutif du Pnue. L'expert algérien qui succède, ainsi, à l'Egyptien, Hamdallah Zedane, accumule un riche palmarès puisqu'il a été conseiller spécial du secrétaire exécutif de la CDB, après avoir été conseiller pour l'environnement du chef du gouvernement et de plusieurs ministres en Algérie. M. Djoghlaf, qui présidera l'un des traités phares en matière d'environnement (CDB), siégeant au Canada, est titulaire d'un doctorat de l'université de Nancy (France) et d'un master en gouvernement et politiques de l'université St John's de New York. Inconditionnel écologiste et éminent expert, Ahmed Djoghlaf a pu faire autorité en matière de la défense de l'environnement. En novembre 2002, alors qu'il était directeur de la division FEM/Pnue, Djoghlaf avertit : «Il est urgent d'évaluer, de classer et d'enregistrer les espèces souterraines. Nombreux sont ceux qui ont bien conscience du fait que l'intensification croissante de l'agriculture et le déboisement destiné à fournir des terres cultivables contribuent à la menace d'extinction et au déclin du nombre de végétaux et des animaux en surface.» La Convention sur la diversité biologique est le premier accord mondial sur la conservation et le respect à long terme de la biodiversité. Signé le 5 juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) à l'occasion de la Conférence des Nations unies sur l'environnement et le développement, le traité a été ratifié jusqu'à maintenant par 175 pays, y compris la Communauté européenne. A contre-courant, les Etats-Unis ont refusé de parapher la Convention sous prétexte que ses dispositions imposeraient des restrictions excessives à leur secteur biotechnologique (technique utilisant des êtres vivants, généralement après modification de leurs caractéristiques génétiques, pour la fabrication industrielle de composés biologiques ou chimiques comme les médicaments et matières premières industrielles ou pour l'amélioration de la production agricole comme les plantes et les OGM). La CDB marque un tournant dans le droit international en reconnaissant, pour la première fois, que la conservation de la diversité biologique est «une préoccupation commune à l'humanité» et qu'elle fait partie intégrante du processus de développement. Le traité vise à garantir la mise en œuvre d'une action internationale pour ralentir la destruction des espèces biologiques, des habitats et des écosystèmes. Les dispositions les plus importantes de ce texte obligent les pays à adopter des règles pour la protection des ressources biologiques.