Au-delà des témoignages, la cérémonie a été marquée par la projection d'un documentaire intitulé, Khawa-l'aide européenne à l'indépendance, réalisé par Malika Laïchour Romane. Le documentaire fait état de témoignages entre autres de militants de la Fédération de France du FLN, à l'exemple de Hafidh Kermane, Omar Boudaoud, Ali Haroun, Fadhela Sahraoui et Yamina Amoura. Ainsi que des responsables de réseaux de soutien au FLN belge (Serge Moureaux, Luc Sommerhaussers), français (le philosophe Francis Jeanson, Robert Davezies) et allemand (Hans-Jürgen Wischnewski, Gisela Gothner, Men Maïer), entre autres. Aussi, le documentaire aborde d'une manière chronologique les faits marquants de la Guerre de Libération nationale. En résumé, est mise en lumière la présence du FLN à la conférence de Bandoeng (18 au 24 avril 1955). Le 30 septembre de la même année, le problème algérien est porté à l'ordre du jour de l'ONU, suivent La Bataille d'Alger, la chute du gouvernement Mollet le 21 mai 1957 et la déclaration le 2 juillet de la même année de JF Kennedy, pour l'indépendance de l'Algérie. L'année 1958 est caractérisée par le début de l'exploitation du pétrole du Sahara, le bombardement par l'armée française de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie) causant la mort de 69 civils tunisiens, l'investiture le 1er juin du général de Gaulle et la création le 19 septembre du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), présidé par Ferhat Abbas. La mission du FLN est terminée en 1962 avec l'avènement de l'indépendance. Néanmoins, les lendemains de la fête se sont avérés courts. Le FLN est confisqué et l'espoir d'une Algérie prospère, de liberté et de progrès est enterré. Ceux qui se déclarent être les libérateurs du peuple se sont transformés en partie en son oppresseur. La terre est libérée mais pas l'homme. Heureux les martyrs qui n'ont rien pour paraphraser Bessaoud Mohand Arab, un des acteurs de la guerre de libération. Une libération qui l'a dévoré. Et c'est une autre histoire. Notons que Hans-Jürgen Wischnewski est né le 24 juillet 1922 à Allestein en Prusse orientale. Il se distingue par sa lucidité et ses capacités quant à gérer les crises. Le chancelier Willy Brandt le surnommait «Ben Wisch». Il est mort le 25 février dernier à Cologne en Allemagne.