Les magasins de produits cosmétiques de la capitale pullulent de shampooings, déodorants, parfums, coloration, crèmes anti-rides, dentifrices, vernis à ongles... portant les noms de célèbres marques européennes dont la publicité nous inonde continuellement via les satellites. Cependant, de plus en plus d'utilisatrices dénoncent leur inefficacité. A première vue, et à en croire l'emballage, on croirait qu'il s'agit des mêmes produits que ceux vendus de l'autre côté de la Méditerranée, mais la comparaison s'arrête là ; car il suffit de les essayer pour se rendre à l'évidence que ce sont des produits dits « taïwan ». Les colorations s'estompent rapidement, les déodorants perdent vite leur fraîcheur, les shampooings ne démêlent pas vraiment les cheveux, les crèmes de beauté sèchent la peau, les vernis à ongles s'écaillent au moindre contact avec l'eau et les rouges à lèvres dessèchent les lèvres. « Le shampooing que j'achète n'a jamais la même texture ni le même parfum, et puis surtout, il laisse mes cheveux ternes. Rien à voir avec le même que je me procure lorsque je voyage ! », nous confie une utilisatrice. Finalement, les produits bas de gamme ont envahi tous nos marchés. Après les vêtements et les pièces de rechange automobiles, c'est au tour des produits cosmétiques d'être touchés par la contrefaçon. Dans tous les cas, c'est toujours le client qui est le dindon de la farce !