Après l'APC de Sidi Akkacha, c'est au tour des services des forêts de refuser l'implantation d'un nouveau centre d'enfouissement technique (CET) des ordures dans la région de Ténès. Signalons qu'après avoir été délocalisé de la commune voisine de Sidi Akkacha, ce centre était programmé sur un site situé à une dizaine de kilomètres à la sortie est de la ville côtière, sur un terrain non habité qui se trouve à l'écart de la RN 19. La Conservation des forêts estime que l'espace en question est compris dans une zone forestière longeant la côte et ne peut être, de ce fait, attribué pour ce projet qui est, de surcroît, destiné à recevoir les déchets ménagers et autres des six communes côtières. Cependant, le justificatif présenté par cette administration est loin de convaincre ceux qui militent pour l'éradication des décharges sauvages qui pullulent le long des 120 km de côte. « D'un côté on tolère la transformation de plusieurs sites forestiers en décharges non contrôlées, et de l'autre, on refuse l'implantation d'un centre conçu pourtant pour la prise en charge de ces ordures dans le strict respect de l'environnement », nous dira une source proche du dossier. Le long du littoral, qui s'étend sur 120 km, on peut effectivement apercevoir le spectacle désolant qui dénature le beau paysage naturel avec son lot de dépotoirs d'ordures, dont certains côtoient carrément des plages, tel celui de Mainis qui, en plus, dégage une épaisse fumée provenant des déchets brûlés. La construction d'un CET vise justement à éliminer ces points noirs qui nuisent beaucoup à l'environnement et à la relance même du tourisme dans la région. Cependant, au vu de l'opposition manifestée à son égard, du moins en ce qui concerne le choix des deux sites d'accueil cités, il est envisagé son transfert vers une localité du centre de la wilaya, probablement Chettia, (distante de 40 km), qui en a grandement besoin. Cette option devrait encore pousser les autorités concernées à trouver d'autres moyens pour pouvoir acheminer les ordures du littoral vers le nouveau centre d'enfouissement qui est inscrit depuis fin 2007 par le ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme pour un coût de 27 milliards de centimes.