Mais cette fièvre tombée, l'on remarque que certaines voies de communication de la ville présentent toujours leurs faces hideuses. Chaussées défoncées, nids-de-poule et crevasses multiples mais surtout inexistence de bitume sur certains axes, telle la route de Maâtkas qui traverse la localité de Annar Amellal au sud-ouest de la ville de Tizi Ouzou. La cité des 204 Logements, communément appelée Les tours-villas (zone ouest), connaît, pour sa part, un laisser-aller total. Considérée comme l'un des quartiers les plus huppés de la ville, cette cité est presque inaccessible par route en raison des trous béants auxquels il faudrait faire attention. Et cela fait grincer les dents des automobilistes et des résidents. «Nous avons maintes fois réclamé le bitumage de cette route et déposé des pétitions, mais sans résultat», nous dit une jeune femme qui y réside. «Cette voie a été refaite, il y a moins de 10 ans, et elle se retrouve dans cette état lamentable. Le pire, nous le vivons en hiver, lorsque les eaux de pluies ruissellent et assiègent nos maisons», ajoute notre interlocutrice. Le constat est le même sur les deux rives de la rue des Frères Beguaz. Que ce soit la cité Mohamed Boudiaf ou la nouvelle cité résidentielle de Bastos. Les usagers et les piétons ne savent plus où donner de la tête, vu le délabrement des ruelles et allées alentour et la stagnation quotidienne des eaux sur ces axes. Quant à la rue des Frères Ouchène, qui longe la cité universitaire Hasnaoua, elle n'est pas mieux lotie : poussières, crevasses, ruissellement d'eau, congestion du trafic automobile. Et ce n'est là qu'une liste non exhaustive des quartiers laissés pour-compte de l'aménagement urbain. La route qui relie la localité de Boukhalfa à la ville de Tizi Ouzou sur 5 km est elle aussi dans un état lamentable. Pis encore, le tronçon qui dessert le campus universitaire, une cité de logements sociaux ainsi que plusieurs institutions publiques est hors service. Signalons toutefois qu'une opération de réhabilitation et d'aménagement des routes et placettes de la haute-ville a été annoncée et lancée, le 17 septembre dernier, par les pouvoirs publics. Le montant de cette opération est de 65 millions de dinars, dont 30 millions de dinars sont affectés pour l'«assainissement, le revêtement, l'aménagement et l'éclairage public» , alors que le reste est destiné pour la «réfection des trottoirs, l'aménagement des placettes et la réhabilitation des fontaines». Ce deuxième lot de travaux sera lancé «incessamment», précise le communiqué de la wilaya.