L'INSEE note une progression nette du niveau des études des immigrés : en 1999, ils sont «presque aussi souvent» diplômés de l'enseignement supérieur que les non-immigrés. Mais le taux de chômage reste bien plus élevé pour les immigrés, – même parmi les cadres – qui accusent un taux de 16,1% en 2002, contre 7,2% pour le reste de la population. Cet écart ne peut se réduire à des seules différences de position sociale ou de niveau d'études». Les immigrés sont également plus touchés par le chômage de longue durée (40% contre 33% pour les non-immigrés). Enfin, ils demeurent plus pauvres que le reste de la population : 15% de ménages immigrés vivaient en-dessous du seuil de pauvreté (602 euros par mois pour une personne seule) en 2001 contre 6,2% de moyenne nationale. Selon les chiffres de l'Insee, avec environ 4,5 millions de personnes de 18 ans ou plus, l'immigration représente 9,6% de la population, un chiffre en hausse par rapport aux 8,9% recensés en 1999. Les femmes représentent 50,3% des immigrés. L'immigration européenne est en baisse, composant 41% de l'immigration totale en 2004, contre 46% en 1999. Multipliée par deux en près de 4 décennies, c'est l'immigration maghrébine qui marque la plus forte hausse : Algériens, Marocains et Tunisiens composent désormais 30% des immigrés, tandis que l'immigration issue d'Afrique subsaharienne et d'Asie s'accroît également.