«Les sources de financement sont devenues un goulot d'étranglement pour les entreprises», déclarera le ministre lors de la rencontre avec tous les acteurs économiques à l'issue de sa visite. «Des mesures ont été prises et d'autres le seront dans le cadre de la loi de finances pour l'année 2006.» Il citera le Fonds d'assurances des crédits, d'un montant de 30 milliards de dinars, dont 7 à 8 entreprises de Blida ont déjà bénéficié, le capital risques, l'accompagnement technique avec l'installation de 14 centres de facilitation à travers le pays et qui accompagneront les entrepreneurs dans la mise à niveau, l'étude de faisabilité et la protection des risques de non-faisabilité. Nombre de wilayas, dont, Blida bénéficieront de l'installation d'agences nationales de développement ; celles-ci auront une autorité sur les centres de facilitation et organiseront des forums, des cycles de formation avec une enveloppe budgétaire de 6 millions de dinars. «La mise à niveau exigera un budget de un milliard de dinars pour 2006 sans parler du programme MEDA qui se terminera à la fin de l'année prochaine.» Le ministre annoncera également l'annulation du versement forfaitaire de 1%, celui-là même qui était de 6% en 1999. «Le Trésor public accusera ainsi un manque de 30 milliards de dinars représentés par ce centième mais l'effort du gouvernement se poursuivra avec également le dispositif pour la bonification du taux d'intérêt accordée aux entreprises qui continuent la mise à niveau. La prochaine loi de finances encouragera également les exportations avec un taux qui passera de 2% à 5%». En prévision de questions relatives au commerce informel et aux importations sauvages, M. Bendada rassurera en déclarant que la loi de finances a prévu une lutte contre cette situation avec la mise en commun d'efforts mixtes des ministères des Finances, du Commerce, de l'Industrie pour instituer des normes à respecter pour l'importation et des instituts de surveillance aux ports (90% des importations) et aux frontières. M. Bendada signalera que même la contrefaçon est au programme du gouvernement. Il annoncera, juste à la fin de la rencontre, la prochaine installation de directions des PME-PMI au niveau des wilayas ainsi que la construction de 30 maisons de l'Artisanat. M. Tayeb Ezzraimi, président du Ceimi, fera remarquer en prenant la parole que «l'esprit d'initiative des entrepreneurs ne rencontre pas toujours les facilités que l'on est en droit d'espérer pour concrétiser et mettre en œuvre des projets bien souvent très bénéfiques à l'économie nationale». Il insistera sur le fait que depuis deux années presque rien n'a été fait et il citera l'exemple du foncier industriel, absent et freinant ainsi ou mettant en stand-by nombre de projets créateurs d'emplois. Le représentant des industriels et entrepreneurs pointera un doigt accusateur vers le secteur des banques, notamment «leurs dernières décisions de surseoir à l'octroi de certains crédits, sous le couvert d'un recadrage de leur vocation». Nombre d'autres aléas seront cités et M. Ezzraimi interpellera le ministre en tant que hiérarchie exécutive du secteur afin qu'il fasse avancer les choses. Promesse a été faite par le ministre d'étudier tous les freins à de meilleures performances et à la concurrence vis-à-vis du produit étranger et même l'exportation.