Le film qui retrace la vie de l'héroïne Fatma N'soumeur, qui avait résisté à la colonisation française au XIXe siècle, est le projet qui a le plus de chances de se réaliser dans des délais les plus proches. Ali Mouzaoui dira : «Le film sur Fatma N'soumer est une œuvre de fiction qu'on va tourner en Algérie. Quelque 15 milliards de centimes sont nécessaires pour sa réalisation.» Les responsables du ministère de la Culture ont retenu l'importance de ce projet, a indiqué le réalisateur. Mmi Mezrane est un autre long métrage qui raconte une légende berbère. A budget modeste (60 millions de dinars, selon Ali Mouzaoui) Mmi Mezrane attend également l'appui des autorités en charge de la culture pour son lancement. De nombreuses réalisations du même auteur, notamment des documentaires, n'ont pas été diffusées par la télévision algérienne. On peut citer dans le lot de ces productions : Bijoux kabyles dont l'origine remonte à l'arrivée des juifs avec les Phéniciens au village Taourirt Zouaou dans la commune côtière d'Iflissen. Ce documentaire a été produit avec la collaboration du chercheur ethnologue Ali Sayed, Piment rouge qui est un portrait d'un paysagiste sélectionné aux festivals de Ouagadougou, de Florence et de Paris ainsi que de Ombres et lumières, un témoignage de condamnés à mort de la guerre d'Algérie n'ont pas été vus par le public algérien de l'ENTV, déplore Ali Mouzaoui. Pour lui, «la réussite d'un film dépend à 80% du choix du thème. J'estime que la réussite d'un film ne se mesure pas au montant des recettes, mais plutôt à ce qu'il rapporte à l'esprit». La caractéristique de Ali Mouzaoui est de s'attaquer à des sujets tabous. Un gage pour assurer son indépendance dans la création.