En hommage aux plasticiennes, Aïcha Haddad et Kheïra Flidjani, se tient, depuis dimanche dernier, à la galerie Mohamed Racim à Alger, une exposition de peinture collective regroupant des œuvres de près de quarante artistes femmes algériennes. L'exposition durera jusqu'au 20 du mois en cours. Elle permet au public d'apprécier les jeux chromatiques de ces artistes avec leurs techniques, imaginaire et sensibilité. Pour schématiser, Slimani Kheïra, dans une de ses compositions, privilégie les éléments géométriques dans lesquels sont intégrés des têtes anthropomorphes discrètes. Comme elle utilise beaucoup de couleurs. On retrouve ces éléments géométriques dans une toile de Madjeda Tazine. d'autres artistes utilisent la technique du collage, comme Amel Daoudi, avec ce souci d'équilibre entre les couleurs sombres ou ternes, vives et chaudes. C'est cette même technique qu'on apprécie dans une toile de Fatima Chafaâ où elle introduit des petits morceaux de miroir taillés en rectangles. Dans l'imaginaire de la société traditionnelle, le miroir est considéré comme porte-bonheur, attirant la prospérité pour le visage qu'il reflète tout en le protégeant du mauvais œil. La toile de Naïma Djemaï est chargée d'éléments, signes, motifs et couleurs. Tapisseries, poteries, motifs, bijoux, raquettes de cactus, fleurs, paysages marins reflètent dans une mosaïque polychrome de signes et d'éléments imbriqués ou juxtaposés. Baya, dans ses deux toiles, peint la femme en oiseau, fleurs et instruments de musique. Baya, dans sa composition, concentre sur une petite surface des signes mis en relief en travaillant la matière pour lui donner de l'épaisseur. D'autres artistes ont une prédilection pour le figuratif, des scènes de vie, ou la mise en lumière des traditions.