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Les doyens à l'affiche
ARTS PLASTIQUES
Publié dans L'Expression le 27 - 08 - 2007

A l'image de Kateb pour la littérature, ils ont marqué l'histoire des arts plastiques algériens.
Quels en sont ses précurseurs? Qui sont ces artistes peintres que les jeunes générations découvrent au fil de l'histoire? Au gré d'expositions qui, malheureusement, sont peu nombreuses. Un petit tour du côté de la galerie Omar-Racim nous a permis de faire connaissance avec quelques-unes de leurs oeuvres. Surtout de mettre un visage sur des noms peu connus du grand public. «Alger, capitale de la culture arabe», un événement.
Un événement dont l'engouement est vite retombé au fil des jours qui s'égrènent. Il ne faut cependant pas faire la fine bouche. M.Aroussi, le secrétaire général de l'Union nationale des arts culturels (Unac), le sait. «On aurait pu rater quelque chose, il faut prendre la place qui nous sied dans le Monde arabe», nous a-t-il confié. Le secrétaire général de l'Unac a voulu rendre hommage à ses illustres aînés. Une manière de dépoussiérer l'histoire et de mettre un peu d'ordre dans une chronologie pas encore bien établie. Structurer le temps, réhabiliter et promouvoir la culture algérienne sous toutes ses formes. Qui connaît, par exemple, Flidjani Kheïra? M.Aroussi se souvient d'une vieille femme qui descendait chaque matin de son appartement algérois. Elle venait lui rendre visite à la Galerie Racim qui fait aussi office de siège de l'Unac. Née en 1912, elle était restée belle malgré son âge. Toujours bien mise. Elle prenait soin de sa personne. Décédée à l'âge de 80 ans, c'était une amie de la défunte Aïcha Haddad, moudjahida et artiste. Kheïra Flidjani a aussi été l'amie de Picasso. Elle a été emprisonnée en France durant la guerre de Libération pour ses activités nationalistes.
Nous découvrons son visage. Sa photo figure sur la brochure consacrée à l'expo. Elle fait partie des membres fondateurs de l'Unap, aux côtés de Zemirli, Isssiakhem, Mesli... Elle aurait pu être la Nedjma de Kateb Yacine. Un port de tête fier. L'oeil noir. Un regard de braise. Une coupe à la garçonne. Une vraie amazone. Berbère? Andalouse? Méditerranéenne, sans aucun doute. Comme Nedjma. Une beauté sans frontières. Immense comme la Méditerranée. «Elle était originaire de l'Ouest», nous souffle M.Aroussi. Bel Abbès? Relizane? peu importe. Elle est là et bien là. Elle incarne la liberté dans toute sa splendeur. Une femme universelle, comme l'art dans lequel elle a trempé. C'est une étoile qui brille sur cet événement. Ce n'est plus une des doyennes de la peinture algérienne. C'est un repère de la jeune histoire de la peinture nationale qui commence tout juste de s'écrire.
La connexion entre le mouvement de libération nationale et les artistes algériens est incontestable.
Dès 1956, Mohamed Racim s'insurge contre le racisme qui caractérisait la France coloniale. Les artistes peintres algériens démissionnent de la «Sté des artistes colonialistes» et boycottent le salon qui lui était consacré.
Le journal français Liberté, écrivait à l'époque: «Le 54e Salon a été inauguré récemment par le gouverneur général. Parmi la longue liste des exposants, on ne relève pas un seul nom d'artiste algérien d'origine arabo-berbère...» Mais c'est surtout une des déclarations d'Issiakhem qui semble le mieux résumer la situation de l'artiste algérien de l'époque ainsi que celle de la société dans laquelle il évoluait: «Qui pouvait m'acheter une toile? Les Français? ils m'ignoraient. Les Algériens? Ils ignoraient l'art. Les étudiants étaient fauchés.»
Un constat implacable de la situation de l'art et de la culture en Algérie, encore d'actualité aujourd'hui... sauf que les Français sont partis.


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