94 000 ha - à raison d'une densité brute de 30 logements /ha - est la surface totale des assiettes foncières affectées au programme de construction de un million de logements à l'échelle nationale.Lequel programme générera au moins deux millions de postes d'emploi. L'annonce en a été faite par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Hamimid, lors de la réunion d'évaluation des directeurs de l'urbanisme et de la construction (DUC) qui s'est tenue, hier, au siège du ministère. Dans son allocution d'ouverture, M. Hamimid a divulgué les chiffres afférents à la réalisation de ce plan quinquennal de 1 075 000 logements, à son financement (555 milliards de dinars), aux besoins nationaux recensés en logements et à la typologie de l'habitat, entre autres. L'une des principales recommandations faites en direction des DUC a trait à « la responsabilité directe de ces derniers en tant que gestionnaires des instruments d'urbanisme et garants du respect de leur application dans la concrétisation de ce programme ». Parmi les plus importantes questions abordées par l'assistance et par le ministre, nous retiendrons celles liées à l'éradication des bidonvilles, à la réalisation du plan de développement et d'aménagement urbain (PDAU) intercommunal à Oran - première expérience du genre - et à l'amélioration des tissus urbains au niveau des mégapoles (Alger, Annaba, Constantine et Oran). Par ailleurs, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a exhorté hier l'administration à respecter le délai légal de délivrance des permis de construire. Se référant à la loi 90-29 du 1er décembre 1990 et aux dispositions nouvelles issues de l'amendement 04-05, M. Hamimid a rappelé que les instruments d'urbanisme prendront désormais en charge les aléas techniques et naturels et que, dans ce cadre, l'instruction du permis de construire exige désormais la collaboration de l'architecte et de l'ingénieur en vue de la constitution du dossier technique auquel s'adjoindra l'étude de génie civil. Néanmoins, la réunion d'hier a recentré le débat sur le rôle et les missions récusés des opgi et de la direction du logement et des équipements publics (dlep) - le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a déjà tenu deux réunions avec ces deux organismes - dont les missions principales, limitées à la gestion des logements sociaux locatifs, sont voulues élargies au logement promotionnel. Cette nouvelle configuration des secteurs de l'habitat et de la construction, notamment depuis le séisme du 21 mai 2003, semble n'avoir épargné aucun aspect lié à l'acte de bâtir. A ce propos, le ministre est sans appel. « Nous sommes dans un processus cohérent qui ne doit faire l'objet d'aucune critique », répondra-t-il à un intervenant qui avait mis en cause la planification urbaine et la reconstruction dans les zones sinistrées. Lors de la conférence de presse, M. Hamimid a rappelé que la loi sur la démolition des constructions illicites n'a pas d'effet rétroactif. La régularisation des constructions érigées avant la promulgation de ladite loi fera, apprend-on, l'objet d'une étude minutieuse. Pour ce qui est du bilan de la réhabilitation post-séisme, l'on apprend qu'une réunion se tiendra prochainement au siège du ministère.