La semaine dernière, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, en prévision des examens de fin d'année (5e année, BEM et BAC) exigeait des établissements scolaires de terminer les programmes au plus tard le 15 mai prochain. Dans le but de prévoir une période de révision qui s'étalera sur environ 15 jours pour les classes d'examens que sont la 5e année pour le primaire, la 4e pour le moyen et la 3e année pour le secondaire. Les enseignants devraient donc avoir achevé de dispenser les leçons programmées pour l'année 2008/2009 avant la mi-mai. Cela est-il possible, quand on sait que les lycéens, à plusieurs reprises, pour revendiquer l'allégement des programmes, se sont mis en grève (c'est le cas cette semaine à Alger) ? Tout le monde sait que les programmes scolaires sont estimés trop surchargés, après l'introduction de l'approche par compétences, dans le cadre de la nouvelle réforme. Si la majorité des wilayas sont dans les délais fixés car les enseignants ont donné des cours accélérés et ont organisé des cours de renforcement à leurs élèves, certaines autres ont pris un léger retard, injustifié d'ailleurs, comme Tamanrasset et Relizane. D'autres, par contre, ont eu un retard compréhensible, telles que Ghardaïa et Béchar, au vu des intempéries suivies de fortes inondations qu'ont connues dernièrement ces 2 wilayas. A Bouira, les établissements ont procédé ces derniers jours, à la distribution des fiches de voeux à leurs élèves. Ainsi, pour les élèves de 4e année, dont les épreuves du BEM commenceront le 1er juin, ces fiches de vœux permettent à l'administration de connaître les vocations et les penchants de l'élève pour telle ou telle filière, afin de mieux l'orienter. Ses capacités et ses compétences, au vu des résultats scolaires de l'année, sont également pris en considération. Ce qui lui permettra, par conséquent, de suivre un cursus scolaire adéquat avec le contenu et les programmes qui lui conviennent et aussi conformes à ses désirs et ses capacités. Orienté tout d'abord vers un tronc commun de deux filières, à savoir : lettres et sciences et technologie, en 1re année secondaire. Il est dans un second temps, c'est à dire à partir de la 2e année, orienté vers des ramifications plus détaillées de ces filières, dont les langues étrangères ou lettres et philosophie, pour le 1er tronc commun (celui de lettres), et 4 filières scientifiques qui sont : mathématiques, techniques mathématiques, économie et gestion, et sciences expérimentales pour le 2e tronc commun (celui des sciences et technologie). Nous avons remarqué que la majorité des parents d'élèves, mais aussi leurs enfants prisent beaucoup les filières scientifiques et boudent les lettres. Or, l'orientation ne se fait pas seulement sur la base du vœu exprimé par les intéressés, mais aussi en tenant compte des résultats annuels de l'enfant. Cela va sans dire qu'un pays n'a pas besoin que de médecins ou d'ingénieurs, mais aussi d'écrivains, d'avocats, de journalistes, de philosophes…
