Selon les spécialistes présents aux journées de neurologie du CHU de Tizi Ouzou, qui se sont tenues la semaine dernière, la kabylie serait un foyer de la sclérose en plaques (SEP), une maladie inflammatoire du système nerveux central. Cette statistique se retrouve aussi en Sardaigne, en italie. Les experts n'ont donné aucun détail sur cette situation ni sur l'origine de cette maladie. Le Dr Daoudi Smaïl, chef de service de neurologie au chu de Tizi Ouzou, organisateur de cette manifestation scientifique, a dit que « cette maladie a été décrite pour la première fois en 1868 par un neurologue français. Elle touche deux millions de personnes dans le monde dont 7000 en Algérie ». La sclérose en plaques est d'origine inconnue. Elle est causée par un ensemble de facteurs génétiques et environnementaux. Le degré de la maladie est évalué par la fréquence et la sévérité des poussées ainsi que par les mesures de la progression du handicap. Le Maghreb est défini comme une zone de prévalence moyenne, retient-on de ce congrès. Ainsi, on parle de près de 15 000 cas de SEP, dans les trois pays du Maghreb, à savoir l'Algérie, le Maroc et la Tunisie. En Algérie, entre 8000 et 10 000 cas de SEP sont enregistrés, selon le Pr Arezki, président de la société algérienne de neurologie. Plusieurs facteurs en matière de risques sont cités et favorisent la progression de la maladie, à savoir, l'obésité, le tabagisme, l'alimentation non équilibrée et la pollution. Par ailleurs, les deux tiers des personnes atteintes de la SEP sont des femmes. Cette pathologie est considérée comme un problème majeur de santé publique, puisqu'elle touche le plus souvent de jeunes adultes. Plus de 250 praticiens ont pris part aux journées de Tizi Ouzou qui ont été mises à profit pour annoncer la création d'une unité stroke pour les soins intensifs et une autre de neurogénétique au niveau du CHU.