La bibliothèque « Paroles et écritures » de Sidi Bel Abbès qui, depuis sa création, voilà trois ans, a fait le bonheur du public, particulièrement les jeunes, se débat ces derniers temps dans des problèmes d'ordre financier. Perçu à juste titre comme l'un des espaces d'animation éducatifs et culturels les plus en vue de la wilaya, l'édifice avait ouvert ses portes grâce à la persévérance d'un groupe de femmes bénévoles qui, en dépit de multiples pesanteurs, ont réussi à réaliser le projet qui leur tenait tellement à cœur. Cela n'a en effet pas été de tout repos pour ces dames qui, sous la houlette de l'écrivain Maissa Bey, ont pu acquérir un local communal qu'il fallait aménager, équiper et doter d'un fonds documentaire (livres, manuels, ouvrages littéraires, etc.) La bibliothèque « Paroles et écritures » a pu, enfin, voir le jour au prix de la prospection de diverses sources d'aide et de financement dont celle de la commission européenne (UE) qui, au départ, avait promis une contribution de 50 000 euros. La grande satisfaction de tous ceux et celles qui se sont impliqués dans la concrétisation du projet était précisément de voir l'édifice devenir, au fil des jours, un véritable lieu de prédilection des rencontres culturelles pour des centaines d'enfants issus de divers quartiers et cités populaires. En dépit des multiples efforts consentis pour sa création, la bibliothèque « Paroles et écritures », qui se veut être un espace de rayonnement et de promotion du savoir et de la connaissance, risque aujourd'hui d'être inéluctablement paralysée faute de moyens financiers nécessaires à son fonctionnement. La contribution de donateurs magnanimes est, à l'évidence, vivement souhaitée pour préserver cet acquis contre une disparition qui sera fort regrettable, tant pour les enfants que pour les parents.